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Santé / Des hausses de prix mais pas de rationnement en vue

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Des rayons vides, des huiles et farines rationnées. En Belgique, les conséquences de la guerre en Ukraine apparaissent déjà au supermarché. Et au Luxembourg? La question inquiète et la Confédération luxembourgeoise du commerce a récemment sondé la grande distribution.

«D’après les retours, si des marques ou produits sont confrontés à des difficultés, on n’a pas de mal à les substituer, grâce à des réseaux diversifiés. La Belgique est un grand axe d’achat, mais elle n’est pas le seul pour la grande distribution au Luxembourg», note Claude Bizjak, directeur adjoint de la CLC qui évoque une «situation stable mais des hausses de prix considérables». «On est loin des ruptures de stock et des rayons vides», assure-t-il même s’il admet une «tension sur certains produits» dont l’huile de tournesol ou le poulet mais cette fois en lien avec la grippe aviaire.

Côté producteurs, pénuries et explosion des coûts de production inquiètent. La Moutarderie de Luxembourg pourrait être confrontée à une pénurie de grains de moutarde. «Il n’y a plus de grains bruns sur le marché», avoue Yann Munhowen dont l’entreprise compose avec ses stocks. «La prochaine récolte arrivera en fin d’année. À moins d’en trouver ailleurs, nous n’en aurons pas assez pour tenir jusque-là. Il y a un risque que nous ne puissions plus produire», ajoute-t-il. Avec le Canada, où la récolte a été mauvaise, l’Ukraine et la Russie pour producteurs majeurs, l’offre a sombré. Et les prix ont jusqu’à quadruplé.

«Les prix des matières premières et des emballages ont augmenté de façon extrême en peu de temps, ce qui a un impact considérable sur les coûts de production. Le prix de l’huile de colza, un des principaux ingrédients de la mayonnaise et autres sauces émulsionnées, a par exemple plus que doublé. Il n’est plus possible d’absorber complètement ces hausses successives, si bien que nous allons être contraints d’adapter nos prix de vente en conséquence».

À la brasserie Simon, on évoque aussi la hausse fulgurante des prix. Plus de 400% pour l’énergie, 150% pour les matières auxiliaires (emballage). La directrice Betty Fontaine ne s’attend pas à une disparition de produits des rayons dans l’immédiat «mais les choses évoluent de semaine en semaine. Si ça continue ainsi d’ici 3 mois…» D’ordinaire les prix sont réévalués tous les deux ans. Après avoir augmenté en fin d’année passée, une nouvelle hausse va s’avérer nécessaire. «On ne pourra pas attendre deux ans pour la suivante».

Le secteur de l’emballage est très impacté lui aussi. «Les délais de production ont augmenté. Suite à la crise en Ukraine des usines ont fermé, d’autres ont réduit la production. Tout le monde adapte ses prix». note Thierry Vax, directeur commercial de la Cartonnerie de Lintgen. Il évoque l’explosion des prix du papier, de la colle … et l’obligation de répercuter ces coûts de production. «Une nouvelle hausse de 10-15% est passée en avril après celle de 40 à 50% l’an passé», confie-t-il. Et une nouvelle hausse est attendue en mai.

Si les prix augmentent, la grande distribution s’est voulue rassurante sur l’approvisionnement de ses rayons. «On peut réconforter les clients. Mais il faut éviter les achats précipités ou irrationnels qui peuvent créer artificiellement une pénurie. Si tout le monde se met à acheter 50 l d’huile de tournesol, cela ne va pas faciliter les choses. Pendant la pandémie, le fait que des gens fassent des stocks énormes a pu créer des pénuries ponctuelles. Il faut garder une consommation rationnelle», conclut Claude Bizjak.

Source : lessentiel.lu

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