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Santé / Covid-19 : Pfizer va faciliter la diffusion de sa pilule thérapeutique dans les pays pauvres

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Début novembre, Pfizer a annoncé avoir développé un antiviral oral efficace à 89% pour traiter la covid-19. Désormais, l’entreprise semble prendre très tôt les devants pour faciliter l’accès des plus pauvres à ce médicament, contrairement au scénario qui s’est déroulé avec les vaccins.

La firme pharmaceutique Pfizer a annoncé le mardi 16 novembre, la signature d’un accord pour faciliter l’accès à sa pilule anti-covid-19 aux pays pauvres, après que le traitement a été autorisé. L’annonce a été faite dans un communiqué publié ce mercredi par l’entreprise.

Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un partenariat conclu avec la Communauté de brevets sur les médicaments (MPP). Selon le communiqué, « l’accord permettra à la MPP de faciliter la production et la distribution supplémentaires de l’antiviral expérimental, en attendant l’autorisation ou l’approbation réglementaire, en accordant des sous-licences à des fabricants de médicaments génériques qualifiés, dans le but de faciliter un plus grand accès à la population mondiale ».

Concrètement, cela implique que les fabricants qui auront obtenu des licences pour produire le médicament à travers le monde pourront le fournir à pas moins de 95 pays couvrant ainsi 53% de la population mondiale.

A ce titre, l’entreprise américaine a fait savoir qu’elle ne recevra pas de redevances sur les ventes dans ces pays à faible revenu et dans tous les pays couverts par l’accord en vue de lutter efficacement contre la maladie. Une mesure qui va perdurer « tant que la covid-19 restera classée comme une urgence de santé publique de portée internationale par l’Organisation mondiale de la santé ».

Cette annonce de Pfizer fait suite à une précédente du même genre, faite par le laboratoire américain Merck. En octobre dernier, l’entreprise avait elle aussi annoncé un accord pour déployer largement dans les pays pauvres des versions génériques de son médicament anti-covid-19, le Molnupiravir. Le traitement a d’ailleurs déjà été approuvé au Royaume-Uni tandis que celui de Pfizer espère obtenir une autorisation d’utilisation d’urgence aux USA.

A l’heure où les campagnes de vaccination dans les pays africains patinent, cette solution pourrait être perçue comme une alternative intéressante par des populations, dont une partie reste assez sceptique concernant l’efficacité des vaccins. Cependant, les chercheurs indiquent qu’il ne s’agit pas d’un substitut au vaccin, mais plutôt d’un complément pour traiter la maladie.

Rappelons qu’à ce jour, 254 millions de personnes ont contracté le coronavirus dans le monde pour 5,11 millions de décès. 8,5 millions d’Africains ont été contaminés pour 221 110 décès, selon les derniers chiffres d’Africa CDC.

Source :agenceecofin

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