L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a jugé le risque mondial lié au variant préoccupant Omicron comme « très élevé », redoutant des « conséquences graves » dans certaines régions du monde.
« Omicron est un variant hautement divergent présentant un nombre élevé de mutations, dont certaines sont préoccupantes et peuvent être associées à un potentiel d’échappement immunitaire et à une transmissibilité plus élevée », a indiqué l’agence sanitaire mondiale de l’ONU dans un avis technique adressé dimanche 28 novembre 2021 à ses 194 États membres.
Même si des incertitudes considérables subsistent sur sa transmissibilité, les données préliminaires suggèrent qu’il pourrait y avoir « un risque accru de réinfection avec ce variant, par rapport aux autres variants préoccupants (VOC), a rapporté ONU Info, lundi.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre le potentiel et la gravité d’Omicron à échapper à la protection contre l’immunité induite par les vaccins et les infections antérieures.
Compte tenu des mutations susceptibles de conférer un potentiel d’échappement immunitaire et éventuellement un avantage en termes de transmissibilité, l’OMS estime que la probabilité d’une nouvelle propagation du variant Omicron au niveau mondial est élevée.
Dans le même temps, il y a plusieurs incertitudes sur la portée de ce nouveau variant, notamment son degré de transmissibilité et si toute augmentation est liée à un échappement immunitaire, à une transmissibilité accrue intrinsèque, ou aux deux.
L’OMS s’interroge également sur l’efficacité de la protection vaccinale contre l’infection, la transmission, la maladie clinique de différents degrés de gravité et le décès. Plus largement, l’OMS et le monde scientifique veulent savoir si le variant présente « un profil de gravité différent».
L’agence sanitaire met en garde sur les éventuelles poussées de COVID-19 dans le monde, qui pourraient avoir de graves conséquences, selon un certain nombre de facteurs, notamment le lieu où ces développements pourraient avoir lieu. « Des cas et des infections du nouveau coronavirus sont attendus chez les personnes vaccinées, bien que dans une proportion faible et prévisible », a fait valoir l’OMS.
L’une des lueurs d’espoir est le fait que les tests PCR sont toujours efficaces face au nouveau variant Omicron. Des études sont en cours pour mesurer l’efficacité des autres outils de diagnostic, a ajouté l’agence onusienne. Face à de telles incertitudes, l’OMS a rappelé certaines actions prioritaires que doivent mener les États membres.
Outre les mesures barrières qui ont déjà fait leurs preuves, il s’agit aussi de renforcer les efforts de surveillance et de séquençage pour mieux comprendre les variants circulants du SRAS-CoV-2, y compris Omicron.
A l’heure actuelle, une transmission locale a été signalée en Afrique du Sud et il existe des preuves de propagation dans plusieurs pays de quatre régions de l’OMS (Afrique, Méditerranée orientale, Europe et Pacifique occidental). « L’impact sur les populations vulnérables serait important, en particulier dans les pays où la couverture vaccinale est faible », a conclu l’OMS, rappelant qu’à ce jour, aucun décès lié au variant Omicron n’a été signalé dans le monde.
Source : AIP