La Polynésie française connaît, à son tour, un mouvement contre l’obligation vaccinale. Une intersyndicale largement majoritaire a entamé, mercredi 24 novembre, une grève générale pour protester contre cette mesure et pour réclamer l’instauration de mesures sociales.
Quatre syndicats locaux, sur les cinq que compte cette collectivité d’outre-mer, contestent la loi sur l’obligation vaccinale, votée en août par l’Assemblée de la Polynésie française. Tous les Polynésiens qui exercent un métier au contact du public devront être vaccinés le 23 décembre, alors que moins de 58 % des habitants sont actuellement vaccinés, en dépit d’une forte vague due au variant Delta en août et septembre.
Le mouvement mobilise peu dans la fonction publique : moins de 1 % des salariés de l’éducation et de l’administration se sont mis en grève. Il est davantage suivi dans les entreprises qui présentent des revendications internes.
Le président polynésien, Edouard Fritch, s’est dit prêt à diminuer l’amende encourue par les non-vaccinés, mais pas à revenir sur cette loi : « Mon devoir, c’est de protéger la population et donc de maintenir l’obligation vaccinale », a-t-il déclaré lors d’un point de presse, mercredi.
Les syndicats souhaitent aussi une augmentation de 4 % du salaire minimum. Le gouvernement s’est dit prêt à l’augmenter de 2 % et d’un point de plus dans quelques mois. Le salaire minimum brut s’établit à 1 281 euros en Polynésie, où le coût de la vie est plus élevé qu’en métropole.
Source : lemonde