Le gouvernement suisse finira-t-il à son tour par prendre la décision ultime, le confinement, comme en Autriche, des seuls non-vaccinés ? Alors que le taux de contamination remonte en flèche dans la Confédération depuis cinq semaines, avec une très forte accélération ces derniers jours, le Conseil fédéral devait se réunir mercredi 17 novembre à Berne pour évaluer un durcissement des mesures qui n’ont plus évolué depuis le 14 octobre dernier, quand les tests rapides (antigéniques) sont devenus payants afin d’encourager la population à la vaccination.
Pourtant rien n’y fait, cette dernière stagne à 65 % (schéma vaccinal complet) depuis des semaines. Alors même que la cinquième vague n’est plus seulement aux portes du pays, comme l’imaginait encore lundi le directeur du CHU de Genève, Bertrand Levrat, au micro de la radio publique RTS : « Le grizzly est actuellement dans la forêt en Allemagne. Le nombre de patients est susceptible de doubler tous les cinq jours. »
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De fait, avec 471 cas pour 100 000 habitants sur les quatorze derniers jours, le virus poursuit sa progression spectaculaire après un été où la crise avait presque été oubliée. La Suisse suit ainsi, avec un décalage d’une dizaine de jours, la trajectoire de son voisin autrichien ; le taux de contamination dans la Confédération est, par exemple, cinq fois supérieur à celui de la France et d’autres pays du sud européen davantage vaccinés.
« Semaine nationale de la vaccination »
Avec un contraste marqué entre les grandes villes (Zurich, Genève, Bâle et Lausanne) où la hausse est modérée, tandis que dans cinq petits cantons ultraconservateurs de Suisse centrale et orientale, le nombre d’infections explose avec jusqu’à 1 300 cas pour 100 000 personnes. Comme en Appenzell où plus d’une personne sur cent est atteinte du Covid-19 en même temps.
Source : lemonde