Plus de la moitié des écoliers inscrits au titre de l’année scolaire 2022-2023 dans les établissements primaires des villages de la circonscription administrative d’Ananda et d’Akpassanou sont sans extraits d’acte de naissance, a déploré le sous-préfet, Amédé Isabelle Léa Aya Yao, lors du premier salut aux couleurs nationales de l’année 2023, tenu, lundi 16 janvier 2023.
Mme Amédé Aya Yao a indiqué que cette inquiétude fait suite au constat fait lors de sa tournée dans les localités et sur la base des rapports dressés par les directeurs d’écoles primaires. Elle a demandé une identification des parents des enfants concernés, afin de remédier à cette situation qui met à mal l’avenir des enfants et du pays.
Elle a engagé les enseignants, les chefs traditionnels et les responsables de jeunesse et de femmes à servir de relais dans la sensibilisation, encourageant les populations à déclarer leurs enfants à l’état civil dès leur naissance.
Un enfant déclaré à l’État civil est reconnu devant la loi et cela lui permet d’acquérir les droits de tout citoyen. Il peut avoir un extrait d’acte de naissance après l’achat d’un timbre de 500 F CFA et aller à l’école ou apprendre un métier et passer des examens et des concours ou tout simplement réaliser ses rêves.
L’enfant non déclaré à sa naissance, est exclu de la société, il n’aura droit ni à un nom ni à une nationalité. Il ne peut notamment pas avoir d’extrait d’acte de naissance ni obtenir une pièce d’identité ou un passeport, solliciter un emploi reconnu ou réaliser ses rêves, ouvrir un compte en banque, entreprendre un mariage légal.
Source: AIP