Pendant ces grandes vacances, de juin à septembre, beaucoup d’élèves de la ville de Niamey, au lieu de rester oisifs, choisissent de s’adonner à des activités, souvent, lucratives, histoire de meubler le temps et de se constituer de ‘’petites bourses’’ pour la rentrée, a constaté l’ANP.
Les occupations les plus courantes sont des aides ou apprentis dans certains ateliers ou chantiers (couture, menuiserie, bâtiment, garage, etc) mais aussi le petit commerce des fruits saisonniers qui abondent en cette période d’hivernage.
Abdoul Hayyou Idrissa, 12 ans, vient de finir la classe de CM2 et se prépare à la vie de collégien pour la prochaine rentrée scolaire : ‘’Pendant ces grandes vacances, je pars au marché avec mon père pour l’aider dans son commerce en même temps je fais mon petit commerce de vente de sachets en plastique’’ indique-t-il.
Son petit business lui rapporte ‘’ par jour 500 à 1000 francs de bénéfice’’, témoigne-t-il.
‘’Je mets de côté dans une tirelire pour qu’à la fin des vacances je m’achète mes uniformes et mes fournitures scolaires’’, enchaîne-t-il, l’air satisfait
Pour Hannatou Adamou, 15ans, élève en classe de 5ème, ses vacances sont plutôt partagée : apprentissage coranique, aide familiale et formation à la couture.
Elle affirme mettre à profit cette période pour approfondir ses connaissances religieuses mais aussi apprendre la couture et aider sa mère dans les tâches ménagères.
‘’Durant ces vacances, mes parents m’envoient à l’école coranique où j’apprends les fondamentaux de l’Islam’’, confie-t-elle à l’ANP, ajoutant qu’en plus ‘’des études religieuses, nous apprenons dans cette même école la couture’’.
‘’Alors que je fais ces cours du lundi au vendredi, ma petite sœur s’adonne, elle, à son petit commerce de madeleines’’, poursuit-elle.
Pour Hannatou, les occupations durant ces vacances ne se limitent pas seulement à l’apprentissage. L’adolescente aide aussi ma mère dans les tâches ménagères.
‘’Les weekends je me consacre aux travaux ménagers à côté de ma mère. Je fais la lessive pour moi-même et pour mes petits frères et sœurs’’, précise Hannatou.
On note que ce sont surtout des écoliers des milieux défavorisés qui s’adonnent à des activités saisonnières – vente des herbes pour le bétail, de fruits de cueillette- en cette saison de pluie.
Par contre, des enfants des sphères plus nanties s’offrent des colonies de vacances ou des activités ludiques au niveau des nombreux parcs de loisir de la capitale.
M. Soumana Harounna, employé dans un parc de loisir de la capitale a constaté une grande affluence des enfants dans son établissement durant ces vacances.
‘’Chaque jour, notre parc est plein de monde, notamment des enfants qui viennent en grand nombre’’, témoigne-t-il, précisant qu’avant ‘’les vacances les visiteurs ne viennent pas en grand nombre. A peine, on voit 50 enfants par jour’’.
Cette grande affluence, note M. Soumana, fait monter leurs chiffres d’affaires.
‘’Actuellement, notre recette journalière peut aller jusqu’à 75.000 à 100. 000 francs CFA, voire 150. 000 francs les weekends, et vraiment on rend grâce à Dieu. Tout se déroule bien’’, se réjouit-il.
Source : aniamey