Les examens de fin d’année scolaire, notamment le DEF et le bac, se sont bel et bien déroulés sur toute l’étendue du territoire national, en dépit du mot d’ordre de boycott des syndicats d’enseignants.
Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont décidé de boycotter les examens de fin d’année. Cette action a été bien suivie. Le gouvernement, incapable d’organiser les examens, a sollicité n’importe qui pour la surveillance.
A Kiffosso comme dans la plupart des centres d’examen du pays, ce sont des sortants des IFM (Institut de formation des maitres) qui ont été recrutés pour la surveillance. Bien avant même la fin de l’examen, chacun d’entre eux aurait été payé à 12 000 FCFA.
« Au deuxième jour du DEF, chaque surveillant recruté à reçu 12 000 FCFA. Nous (3 personnes » qui étions recrutés comme des agents de sécurité, on nous a payé à 2000 francs chacun. Aucun enseignant titulaire n’a participé à la surveillance », confirme une source locale.
Les syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 veulent « l’application immédiate de l’article 39 de la loi n°2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale ».
Selon une autre source basée à Yorosso, l’examen s’est bien déroulé mais sans la surveillance des grévistes. Ça s’est tenu dans un contexte particulier marqué par l’insécurité dans des zones dont Boura, où les écoles sont fermées depuis quelque temps.
« Il y a des candidats qui ont été délocalisés, notamment les centres de Ménamba, Boura et Koumpia, au centre de Yorosso ville, et même certains centres à Koury pour des raisons d’insécurité », explique M. Goïta, un habitant de ladite localité.
Il a noté que 3228 candidats étaient inscrits dont 2994 candidats pour le DEF classique et 234 candidats pour l’arabe. Ils étaient répartis entre 30 centres. Il n’y a pas eu d’incidents malgré la grève de la Synergie. Les collectivités se sont bien investies.
Source : abamako