Au moment où les élèves manifestent leur mécontentement de la situation scolaire chaotique, les principaux acteurs ont durci le ton. Vu le temps que le débrayage a pris, il ya lieu de se demander si l’année doit être validée.
Le spectre d’une année 2019-2020 blanchie a longtemps plané sur l’école malienne. Si les examens ont pu se tenir l’année dernière dans un véritable bricolage qui n’a pas dit son nom, cette année, tout porte à croire que le bout du tunnel est loin d’être atteint. Car il sera très difficile de fermer les yeux pour valider une année suffisamment handicapée
Faut-il le rappeler, depuis l’année dernière, la non-application de l’article 39 a posé d’énormes difficultés à l’école malienne. Ce qui a d’ailleurs continué cette année. Les syndicats signataires du 15 octobre en ont fait un passage obligatoire pour que les élèves retrouvent le chemin de l’école.
Le Cnsp, par la voix du secrétaire général du ministère de l’Education nationale, a fait des premières propositions qui n’ont pas été la tasse de thé des enseignants.
L’école malienne a fait face à l’échec des négociations entre les autorités et les syndicats de l’enseignement. Les enseignants ont pensé que toute la légitimité du Cnsp réside dans l’application pure et simple de l’article 39. De son côté, le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Iknane Gadega a qualifié le comportement des enseignants de rébellion contre l’Etat du Mali.
Une sortie qui a mis les nerfs des enseignants à fleur de peau. En témoignent les différentes réactions sur la toile rappelant au secrétaire général Gadega certains faits de son passé. Au regard de tout cela, on peut affirmer sans risque de se tromper que les antagonismes entre les acteurs de l’école ont eu des effets néfastes sur l’éducation des enfants. Une situation qui n’arrange personne dans ce pays.
Dans la mesure où on cherche à sauver les années et non l’école malienne, l’âge d’or n’est donc pas pour demain. Avec un accord trouvé ce vendredi, place maintenant au bricolage de l’année scolaire 2019-2020. Certes, les arguments ne manqueront pas. On comptera sans doute sur les cours à la télévision, la radio et sur les réseaux sociaux pour voiler la face aux gens. Or on ne doit pas s’amuser avec l’éducation.La politique de l’autruche, quand tu nous tiens !
Source : abamako