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Luxembourg / Un bac «au rabais» pour la génération coronavirus

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Alors que les résultats tombent, un bac obtenu en année de Covid vaut-il moins qu’un autre?

«On ne sait pas quelle image les employeurs auront de notre diplôme dans cinq ans, ni si c’était plus facile de l’obtenir que les autres années. Une chose est sûre, c’était une année pleine de stress. Il a fallu s’adapter a une situation sociale hors normes». Alors que les résultats des examens de fin d’études secondaires tombent cette semaine au pays, Julie, élève du lycée Fieldgen, espère que son bac sera pas dévalué par le contexte Covid. Et qu’il ne la pénalisera pas face à des jeunes dispensés d’examens à l’étranger.

L’an passé le taux de réussite à l’examen de fin d’études secondaires avait bondi avec 83% contre 78% en 2019. «Avec les cas de Covid dans la classe, j’ai eu trois ou quatre semaines d’école à la maison. abonde Lucas, du Sportlycée. On ne va pas se mentir, on ne fait pas autant en une heure en cours. Et nous avons été évalués sur 15% de matière en moins. Mais ce n’est pas énorme l’an passé c’était peut-être 50%. Pour moi cela n’a pas moins de valeur», poursuit-il. D’autant qu’il rappelle que les jeunes ont dû faire sans sorties ni loisirs. «On a développé d’autres qualités d’autonomie, de respect de soi, des autres et des règles».

« Aucune matière ou stage n’est passé à la trappe »

«L’un compense l’autre», confirme Frank Eyschen, directeur du Lycée de Garçons de Luxembourg. «Il n’y a eu cette année que de légères adaptations. Les épreuves étaient équivalentes». S’il admet des retards ces deux dernières années, le directeur souligne que les 15% non évalués, étaient souvent «des extras par rapport au programme de base». Si la question pouvait se poser l’an passé, pas question donc de parler de bac au rabais en 2021. «C’était un bac à 100%». Si l’on parle de la «génération Covid», le Luxembourg a été, par rapport à ses voisins, le pays où l’école a été le plus souvent ouverte. Et les 15% non évalués ont souvent été traités», insiste Jules Barthel du syndicat d’enseignants SEW/OGBL. «Ici, ils ont eu un examen classique avec des écrits et des oraux. En France, quasiment tout s’est fait au contrôle continu, sans vrai examen». Il s’inquiète davantage pour les plus jeunes, notamment les plus faibles ou ceux dont les stages par exemple ont été annulés dans des filières techniques.

Au Lycée technique pour professions de Santé, on assure que les rares contenus qui n’ont pas été abordés cette année par exemple en bac infirmier seront intégrés au BTS. «Tout n’a pas été évalué mais tout a été vu. Ce ne sont pas des diplômés au rabais», assure Maly Goedert directrice du LTPS. Et pour les diplômes supérieurs, celle-ci ajoute qu’il a parfois fallu s’adapter, jouer avec le calendrier avec les vacances, mais qu’aucune matière ou stage n’est passé à la trappe.«Etudiants infirmiers ou sages-femmes ont tout fait et mis en pratique. Et avec la réserve sanitaire on peut même penser qu’ils ont été mieux formés que d’autres années».

Source :  L’essentiel.lu

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