La Fondation Kologo a mené, du lundi 12 au samedi 17 décembre 2022 à Touba, une campagne de sensibilisation pour une école de qualité à l’attention des enseignants du primaire et du secondaire des trois départements de Koro, Ouaninou et Touba de la région du Bafing.
“Nous avons rencontré les enseignants et partagé avec eux le souhait de voir notre école cultiver l’excellence. De nombreux maux la minent et nous en sommes tous responsables. Travaillons à les corriger et améliorer la situation”, a expliqué le formateur, secrétaire général de la direction régionale de l’Education nationale et de l’Alphabétisation de Bouaké 2, Kouakou Porné, invitant les enseignants à avoir l’amour de leur profession.
Cette campagne de sensibilisation a été initiée pour améliorer les résultats scolaires qui sont de plus en plus faibles depuis quelques années dans la région du Bafing, aux dires du président fondateur de la Fondation Kologo, Kologo Arouna.
“Quand le système éducatif n’est pas efficace, c’est dangereux pour le pays. Il faut nous battre pour améliorer les résultats scolaires dans le Bafing”, a-t-il affirmé.
Rappelant les conséquences de la crise qu’a vécue la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011, M. Kouakou a relevé les difficultés rencontrées par l’école, créant la démotivation chez tous les acteurs de l’éducation.
“Cette absence de motivation demeure malheureusement encore aujourd’hui, tant chez les enseignants que chez les élèves. Et cela se répercute sur les résultats scolaires”, a-t-il insisté, commentant les résultats scolaires des derniers examens à grand tirage dans le Bafing par rapport aux chiffres nationaux.
En 2020- 2021, les résultats au CEPE et à l’entrée en 6ème ont donné 36,87% d’admis contre 52,54% au plan national, en 2021- 2022, ils étaient de 58,29% d’admis contre 64,67%. Au BEPC, en 2020- 2021, l’on a enregistré 30,71% d’admis contre 41,27% et en 2021- 2022, c’était 23,98% contre 28, 89%.
Résumant les causes de ces faibles résultats par un manque de savoir- faire, pouvoir- faire et de vouloir- faire des enseignants, le formateur de la Fondation Kologo, s’est vu opposer leurs conditions difficiles de travail par les enseignants.
“Nous assumons notre part de responsabilité. Mais n’ignorons pas les nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés comme le manque de guide maître et d’autres documents de travail” a dit une enseignante de l’école primaire publique du quartier Sodepra de Ouaninou, Jocelyne Kouman.
Source : AIP