Le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, à travers sa Direction de l’égalité et de l’équité du genre (DEEG), a décidé d’améliorer l’accès des filles aux formations en Sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM).
En partenariat avec l’Unité de coordination de projets Education/Formation, la DEEG a organisé un atelier de renforcement des capacités des personnels du pôle scientifique en genre, les 23 et 24 novembre 2022 à Yamoussoukro. Le but est d’équilibrer les disparités entre les sexes dans l’emploi qui commencent au niveau de l’école.
Pour la DEEG, il est impératif que les personnels du pôle scientifique soient outillés sur les questions de genre afin que les filles et les garçons soient traités de façon équitable et égalitaire, et stopper les formations dites « formations masculines » et des stéréotypes qui stigmatisent les filles.
La directrice de l’Egalité et de l’Equité du Genre, Brou Georgette, a invité l’assistance à observer de bonnes pratiques sensibles au genre, en famille et dans la communauté.
Au nom du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), Koné Yardjouma a salué la tenue de cette activité de renforcement des capacités des personnels du pôle scientifique, toute chose qui contribuera au maintien des filles dans les séries scientifiques.
Selon les statistiques de poche de la période 2021-2022 de la Direction des études, des stratégies, de la planification et des statistiques (DESPS), 37.07% des filles se retrouvent dans les séries scientifiques contre 62.93% pour les garçons.
Par contre, elles représentent 51.1% de l’effectif dans les séries littéraires contre 48.59% pour les garçons. Au Lycée Scientifique de Yamoussoukro, elles ne représentent que 19.48% de l’effectif contre 80.52% pour les garçons.
Un constat ressort en outre qu’au Lycée Scientifique de Yamoussoukro, comme dans tous les autres lycées du pays, des inégalités entre les filles et les garçons sont observées au niveau de leur orientation dans les séries littéraires et les séries scientifiques.
L’Etat de Côte d’Ivoire et l’Agence française de développement (AFD) ont signé en 2013 et en 2016, deux conventions relatives au programme de développement de l’éducation, de la formation et de l’insertion des jeunes imputées respectivement sur les C2D 1 et 2 établis entre la Côte d’Ivoire et la France.
L’objet de la composante 2 est de soutenir l’enseignement des sciences sur tout le continuum de l’enseignement, du préscolaire jusqu’à l’enseignement supérieur. Ce qui passe par l’équipement des collèges du territoire en « mallettes scientifiques » et la réhabilitation du Lycée Scientifique de Yamoussoukro qui constituera un pôle pour l’amélioration des sciences.