Les trois jeunes ont saboté «des dizaines» de cours à travers le pays après avoir proposé leurs services sur Telegram et Instagram.
Trois jeunes hackers qui avaient «systématiquement» piraté des cours en ligne pendant la pandémie de coronavirus en Italie ont été arrêtés et devront faire face à la justice, a indiqué mardi la police.«Ils l’ont fait pour rire ou pour aider des élèves qui voulaient éviter un examen», a déclaré à l’AFP Roberto Surlinelli, un responsable de l’unité de police chargée des crimes informatiques à Gênes, dans le nord-ouest de la péninsule. Les trois jeunes ont saboté «des dizaines» de cours à travers le pays après avoir proposé leurs services sur Telegram et Instagram, selon un communiqué de la police.
Ils demandaient parfois de l’argent, mais la police n’a trouvé aucune preuve que des paiements aient jamais eu lieu. Ils ne s’attendaient pas non plus à ce que les agents s’en prennent à eux, a précisé M. Surlinelli. «Nous voulions envoyer un signal (…) que ce genre de comportement ne restera pas totalement impuni», a-t-il ajouté, reconnaissant que d’autres hackers pourraient échapper à la justice. Deux des trois personnes arrêtées par l’enquête à Gênes ont une vingtaine d’années, tandis que la troisième est mineure.
Ils n’ont pas pris conscience de la gravité de leurs actes
Les jeunes ont reconnu les faits et ont été inculpés de sabotage de services publics et d’entrée non autorisée dans des systèmes informatiques, mais il est peu probable qu’ils aillent en prison, a souligné M. Surlinelli. Cela est dû au fait qu’il s’agit de jeunes «qui n’ont pas pris conscience de la gravité de leurs actes» et qui n’avaient pas commis de délits auparavant, a-t-il ajouté.
En Italie, où plus de 105.000 personnes sont mortes du coronavirus, les crèches, les écoles et les universités ont été fermées pendant de longues périodes en raison de la crise sanitaire. La semaine dernière, les établissements scolaires ont à nouveau fermé dans la majeure partie du pays, le Premier ministre Mario Draghi ayant imposé un confinement partiel pour lutter contre la troisième vague de la pandémie de Covid-19. Dimanche, des représentants de parents, d’enseignants et d’étudiants exaspérés par les cours en ligne ont organisé des manifestations dans plus de 30 villes pour demander la reprise immédiate de l’enseignement en présentiel.
Source : etudiant.lefigaro