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France / «Vous continuez à faire des réunions en non-mixité?» Sur RMC, la présidente de l’Unef botte en touche

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Mélanie Luce avait déjà évoqué sur Europe 1 l’organisation de ces réunions pour «permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu’elles subissent».

L’affaire avait fait grand bruit. Sur Europe 1, Mélanie Luce, présidente du syndicat étudiant de gauche Unef, avait évoqué l’organisation de réunions non-mixtes (c’est-à-dire en fonction de la couleur de peau ou du sexe des personnes) pour permettre «aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu’elles subissent».

Sur RMC, la présidente de l’UNEF a été interviewée sur le sujet. À la question «Vous continuez à faire des réunions en non-mixité? C’est comme cela qu’on se souvient de vous…», Mélanie Luce a répondu «Est-ce que c’est comme ça qu’on se souvient de nous? Je ne sais pas. Je pense qu’on se souvient plus de nous à propos de toutes les distributions alimentaires qu’on a organisées. On a beaucoup d’étudiants qui se retrouvent sans de quoi se nourrir.»

Relancée sur la question initiale, Mélanie Luce a botté en touche, arguant que «le sujet d’aujourd’hui n’est pas celui-là». Avant d’ajouter: «Après, si vous voulez qu’on discute de cela, on peut reprendre un rendez-vous et on en rediscutera (…) Pour moi, on doit parler précarité. Après, si on veut parler discrimination, on peut parler du fait qu’effectivement, il y a toujours des discriminations énormes qui sont faites dans l’enseignement supérieur.»

Des pratiques qui «ressemblent au fascisme»

La présidente de l’Unef a ensuite évoqué le plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles annoncé par la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal. Un plan que Mélanie Luce juge «largement insuffisant». «C’est encore du cosmétique sur des problématiques réelles.» Puis, elle a conclu: «Il y a du racisme à l’université comme il y en a dans toute la société mais dans ce cas là prenons le temps de vraiment en parler. On ne le fera pas en surface. L’Unef continue d’avancer avec les pratiques qui sont les siennes.»

Invité sur BFMTV/RMC, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer avait dénoncé ces réunions organisées par le syndicat étudiant: des pratiques qui, selon lui, «ressemblent au fascisme». «C’est extrêmement grave, donc soit ils le font de bonne foi, en pensant bien faire, alors qu’ils font une chose folle ; soit ils ont des projets politiques qui sont gravissimes, qui fragmentent la société, qui divisent les gens entre eux».

Source : etudiant.lefigaro

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