Une étudiante diplômée d’une licence de droit n’a pas été acceptée en master. Dans l’incompréhension, elle «part en guerre» contre l’université.
À quelques jours de la rentrée, plusieurs étudiants licenciés se retrouvent, comme chaque année, sans master. C’est le cas de Léonie Ravary, 21 ans, étudiante à Angers. Comme le rapporte Ouest-France , la jeune femme a obtenu son diplôme de licence de droit l’été dernier. Rêvant de devenir juge depuis sa plus tendre enfance, Léonie compte alors poursuivre son cursus en master 1, pour ensuite avoir la possibilité de candidater à l’école nationale de la magistrature.
Un 2/20 fatal
Toutefois, son souhait le plus cher s’est récemment envolé. Après avoir postulé auprès d’une vingtaine de masters, l’étudiante n’a reçu aucune affectation. «L’administration m’avait dit à mon entrée en licence qu’il suffisait d’avoir 10/20 pour passer, mais j’ai beaucoup révisé, tout en travaillant à côté, pour ne jamais avoir à passer aux rattrapages», confie Léonie à nos confrères. Cette année scolaire n’a pas été des plus simples pour l’étudiante. Après avoir veillé son père malade durant le premier semestre, elle perd son grand-père au second semestre. Pour ne pas avoir une absence annotée à son dossier scolaire, Léonie accepte de pas se rendre aux funérailles.
À ses examens finaux, elle n’obtient finalement qu’un 2/20, de quoi faire chuter sa moyenne générale à 11,2. Sa note étant inférieure à 8/20, elle ne peut pas repasser l’épreuve. Avec cette moyenne, aucune place ne lui est proposée en master. Léonie n’est pas la seule à convoiter une place en master de droit. Selon Ouest-France, 1700 candidats ont postulé au cursus de droit privé, pour seulement 50 places.
Une action en justice déboutée par le tribunal
Face à cette situation, cet été, la famille de Léonie a décidé de contester. Elle a attaqué en justice l’académie de Nantes pour «non-publicité des critères de sélection». Ce à quoi le tribunal administratif de Nantes a répondu en déboutant l’action, fin juillet, jugeant que les résultats de Léonie sont insuffisants pour intégrer la formation. «Si on ne m’autorise pas à redoubler, alors qu’on me laisse passer au niveau au-dessus! C’est juste reporter le problème, puisque mes notes n’auront pas changé et qu’il y aura toujours un manque de places», indique Léonie.
D’ici la rentrée, la jeune femme espère qu’une place se libère dans une des formations qu’elle a plébiscitées. Elle recommencera une nouvelle troisième année de licence, pour ne pas être déscolarisée si aucun désistement ne s’opère en master. «On part en guerre. On sera sur le parvis de la fac si Léonie n’a pas de solution», ajoute le père de l’étudiante.
Source : etudiant.lefigaro