En ce lundi de rentrée en présentiel, des lycéens ont bloqué leurs établissements pour demander la suppression des deux épreuves du bac.
À peine ouverts, des lycées ont été bloqués ce matin. Ce «lundi noir», annoncé par des syndicats lycéens, a été toutefois peu suivi. «Seule une centaine de lycées ont été bloqués, avec des barrages filtrants et des retours à la normale assez rapides dans la journée», précise le ministère de l’Éducation nationale. De son coté l’Union nationale des lycéens (UNL), qui avait appelé les élèves à protester, annonce 200 blocus. Ce syndicat réclame la suppression de ce qui reste des épreuves du bac: le grand oral et l’épreuve écrite de philosophie. Ce jeudi 30 avril, Emmanuel Macron avait réaffirmé leur tenue, en rappelant que déjà, «certaines épreuves qui devaient se tenir en mars sont passées en contrôle continu».
Contacté par Le Figaro Étudiant, Mathieu Devlaminck, président de l’UNL, explique considérer le contrôle continu comme le dernier recours, à l’issue d’une année compliqué de va-et-vient entre présentiel et distanciel. «Personne n’est prêt pour l’examen», estime-t-il. Il avance que la crise sanitaire a engendré des inégalités dans la continuité pédagogique. «Un suivi en dents de scie qui n’a permis à personne de terminer le programme dans de bonnes conditions», poursuit-il.
Interrogé sur Europe soir ce lundi, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a indiqué qu’il restait «ouvert» à de nouveaux «aménagements». , a déclaré le ministre sur Europe 1, rappelant que les épreuves d’enseignements de spécialités avaient déjà été annulées en mars et remplacées par un contrôle continu. Dans ces conditions, le contrôle continu va représenter 82% de la note finale de l’examen, l’épreuve écrite de philosophie et celle du grand oral correspondant aux 18% restants, selon le ministre.
Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, les lycéens partagent la situation, à l’instar de ce qui se produit au lycée d’Alembert d’Aubervilliers, en région parisienne, où les rapports avec les policiers présents ont été tendus aujourd’hui.
Des rassemblements comme à Lormont, près de Bordeaux.
A l’inverse, certains regrettent que leur lycée ne soit pas concerné par ces blocus.
Source : etudiant.lefigaro