Une note de la Depp indique que 9,5% des 16-25 ans sondés éprouvent de grandes difficultés de lecture.
Les Français de 16 à 25 ans ont-ils un bon niveau de lecture? Une note de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) révèle que près d’un jeune sur dix est en difficulté.
Ils sont 437 000 à avoir participé au test de lecture initié à l’occasion de la Journée défense et citoyenneté en 2020. Parmi eux, 9,5% comprennent très difficilement un texte: 4,6% d’entre eux «se caractérisent par un déficit important de vocabulaire» et «peuvent être considérés en situation d’illettrisme» ; les 4,9% restants ont un niveau lexical oral «correct». Toutefois, ils ne «parviennent pas à comprendre les textes écrits».
Parmi les sondés, 11,9% sont des «lecteurs médiocres». Sur les vingt vrais mots d’une liste qui comporte des termes existants et inventés, les jeunes de cette catégorie n’en reconnaissent qu’une dizaine. «Leurs performances sont en deçà de celles des lecteurs efficaces» qui eux, en identifient en moyenne 16, note l’étude. Enfin, 78,6% des 16-25 ans sont des «lecteurs efficaces».
Les garçons plus en difficulté que les filles
Ceux qui éprouvent des difficultés de lecture sont de moins en moins nombreux «à mesure que le niveau d’étude s’élève». Ainsi, ils sont plus de 43% chez les jeunes qui n’ont pas dépassé le collège. Parmi ceux qui «déclarent suivre ou avoir suivi au moins des études générales ou technologiques au lycée», ils ne sont que 3,5%. À noter toutefois que dans la catégorie de jeunes qui ont niveau CAP ou BEP, près d’un tiers (28,4%) sont en difficulté de lecture.
L’étude note par ailleurs que le pourcentage varie selon le sexe: 11% des garçons peinent à lire un texte contre 7,9% des filles. «S’ils réussissent moins bien les épreuves de compréhension et d’automaticité, leur score moyen en vocabulaire est comparable à celui des filles.»
Quels sont, enfin, les endroits de France les plus touchés? La fréquence des difficultés de lecture se distingue dans les départements du nord ou autour de l’Île-de-France. Dans l’Aisne, la part des jeunes en difficulté est de 12,9% ; dans la Somme, 12,2% et dans l’Oise, 11,1%. «En Île-de-France, la part des jeunes en difficulté varie de 4,6 % à Paris à 11,9 % en Seine-Saint-Denis.» Outre-mer, les pourcentages grimpent: 28% pour la Guadeloupe et la Martinique ; 25,4 % pour la Réunion, 46,6 % en Guyane et 71,1 % à Mayotte.
Source : etudiant.lefigaro.fr