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France / Un budget de 7 millions d’euros investi dans le plan de lutte contre les violences sexuelles à l’université

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Sur France Info, la ministre de l’Enseignement Supérieur Frédérique Vidal est revenue sur le nombre d’agressions sexuelles à CentraleSupélec.

Sciences Po, l’École Normale Supérieure de Lyon, CentraleSupélec… Ces derniers mois, les affaires d’agressions sexuelles ont secoué les établissements du supérieur. Frédérique Vidal avait annoncé lors de sa conférence de presse de rentrée universitaire qu’un plan contre ces violences serait présenté. Sur France Info, la ministre évoque plusieurs mesures.

D’abord, les cellules d’écoute mises en place par les écoles et les universités sont «très peu utilisées», note Frédérique Vidal. «J’avais encouragé l’année dernière les établissements à demander des associations extérieures de mener ces enquêtes pour libérer la parole et c’est ce que CentraleSupélec a eu le courage de faire.» Au sein de la prestigieuse école d’ingénieurs, 28 ont répondu avoir été victimes de viol et 71 d’une agression sexuelle. Mais aucune plainte n’avait été déposée.

«Pourquoi aucune plainte? Aucune plainte parce qu’aller me plaindre à mon établissement, c’est risquer de croiser dans les couloirs ensuite quelqu’un à qui j’ai parlé. La honte est toujours du côté de la victime», a commenté Frédérique Vidal. La ministre a indiqué qu’il faut qu’il y ait plusieurs lieux de recueil de la parole. «Cela peut être des lieux institutionnels mais il faut qu’on embarque beaucoup plus les associations et qu’on forme les gens».

Un plan de formation massif financé par l’État

La ministre a rappelé que les agressions ont souvent lieu en dehors de l’université et entre étudiants. «Un chef d’établissement, lors d’un conseil disciplinaire, il sait gérer une fraude à un examen. Il ne sait pas gérer ce qu’il se passe pendant un week-end. Comment est-ce que les établissements peuvent enclencher des procédures disciplinaires avant même que des plaintes soient déposées au pénal?»

Frédérique Vidal a évoqué la nécessité d’un plan de formation massif financé par l’État pour tous les établissements. «C’est ce qui commence aujourd’hui. Sur les prochaines années, c’est un budget de 7 millions prévu sur cinq ans pour ce plan violences sexistes et sexuelles. C’est pouvoir financer les associations qui vont venir en même temps que les établissements recueillir la parole.» Au ministère, une cellule d’appui d’accompagnement juridique pour les établissements va être mise en place. «Il faut prendre en charge psychologiquement les victimes et les accompagner pour qu’elles aillent porter plainte. Il n’y a que ça qui fonctionnera. Il faut que la peur change de camp.»

La notion de «consentement»

En attendant un jugement, «il ne faut pas toujours que ce soit la victime qui soit déplacée et qui doit changer de cours alors que c’est ce qu’il se passe de façon générale». Il s’agit, a-t-elle rappelé, «de respecter la présomption d’innocence» et d’un autre côté, ne pas «changer d’emploi du temps de la victime» pour éviter qu’elle croise son agresseur présumé.

Frédérique Vidal a enfin insisté sur la notion de «consentement». «Souvent, quand on discute avec les étudiants, ils disent ‘‘Je ne me suis pas rendu compte’’ ou ‘‘Je n’ai pas eu l’impression de’’. Cette campagne de sensibilisation doit toucher les personnes qui vont recueillir la parole mais aussi l’ensemble des étudiants. Si on se dit que plus rien ne sera impuni, on réfléchira peut-être un tout petit plus avant.»

Source : etudiant.lefigaro

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