La mise en place de caméras dans les salles de cours de l’Institut national du professorat créé la polémique. L’université de Nice a finalement décidé ce jeudi de les enlever.
Après les vacances de la Toussaint, les enseignants de l’Institut national du professorat et de l’éducation (Inspe) ont fait une drôle de découverte en retrouvant leurs salles de cours à Nice. Durant leur absence, des caméras de surveillance ont été installées dans deux classes. Selon nos confrères de Libération et Nice-Matin , plusieurs plaintes auraient été déposées auprès de la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés). L’université Cote-d’Azur a pris la décision ce jeudi de les faire retirer.
Une mesure Vigipirate, défend l’université
Dans l’une des salles, une soixantaine d’étudiants peuvent être accueillis. L’autre est un amphithéâtre et peut recevoir une centaine d’élèves. «La caméra, c’est une demi-sphère placée juste au-dessus du tableau. Le prof est filmé de dos, les étudiants de face. Pour moi, c’est horrible car il y a une forme d’intimité dans un cours», assure à nos confrères Olivier Le Dantec, formateur en mathématiques. Avant d’ajouter: «Oui, j’ai peur d’être ‘fliqué’, et que la présence de ces caméras crée une autocensure.» Il a aussi indiqué sa volonté de faire enlever ce système de vidéosurveillance.
Le rectorat de Nice aurait par ailleurs déclaré ne pas avoir connaissance de ces caméras. La direction de l’université de Nice, elle les assume toutefois. Selon l’institution, elles auraient «pour objectif de surveiller les issues principales du site, afin de sécuriser les intrusions potentielles, conformément aux recommandations du plan Vigipirate. Les caméras sont donc uniquement tournées vers des points d’accès du site.» Elle affirme également qu’elle veillera à ce que les normes RGPD (Règlement général sur la protection des données) soient respectées et que les images ne seront conservées que durant un mois.
Source : etudiant.lefigaro