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France / Ma classe à la maison: des mesures anti-cyberattaques ont été mises en place

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Avant les vacances, le site du Cned et de l’ENT avait subi cyberattaques et bugs techniques.

Le ministère de l’Éducation nationale s’en félicitait, hier, auprès de l’AFP. Les plateformes «Ma classe à la maison» du Cned (l’opérateur de l’Éducation nationale qui propose des classes virtuelles) et les Environnements numériques de travail (ENT, sur lesquels les professeurs interagissent avec leurs élèves) auraient «plutôt bien fonctionné».

Lundi 26 avril, les collégiens et lycéens reprenaient les cours entièrement à distance jusqu’au 3 mai, date à laquelle ils reviendront en demi-jauge. Ils suivent donc leurs cours via les plateformes numériques qui, avant les vacances, avaient été mises à mal par des cyberattaques et bugs informatiques liés aux afflux de connexion. L’un des enjeux de cette rentrée était donc la solidité de ces plateformes.

Un lancement marqué par des bugs en cascade

Le 6 avril marquait le lancement des cours à distance pour les collégiens et lycéens, suite aux annonces d’Emmanuel Macron. Mais cette première journée avait été marquée par des bugs en cascades, liés à une fréquentation trop importante ou encore des suspicions d’attaques informatiques ayant provoqué l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris, exaspérant les familles et les enseignants. Le 8 avril, bis repetita. Le Cned, par exemple, déclarait sur les réseaux sociaux: «Tous les sites du Cned et les plateformes Ma classe à la maison sont de nouveau les cibles de cyberattaques.»

Ainsi, la crainte était, qu’à nouveau, les plateformes ne suivent pas ce 26 avril. Au Figaro, Arnaud Albou, patron d’Open Digital Éducation, l’éditeur de services numériques qui traite avec les collectivités locales pour fournir des ENT, faisait la comparaison avec «un jour de départ en vacances», assurant s’attendre à «un pic de fréquentation».

Des vacances pour améliorer les systèmes

En amont de cette rentrée scrutée de près, Jean-Michel Blanquer évoquait le travail réalisé avec les opérateurs pour améliorer les systèmes au cours des deux semaines de vacances. L’une des principales modifications a été d’isoler des fonctions principales les services qui généraient le plus de ralentissements, à savoir les messageries et les visioconférences. Du côté de l’éditeur Open Digital Education, une simulation de trafic une fois et demie supérieure au 6 avril a été réalisée. Des mesures anti-cyberattaques ont été également mises en place.

Le Cned a aussi travaillé en ce sens. Son système de «salle d’attente» pour accéder aux classes virtuelles (un contrôle de l’identité des élèves) est par ailleurs devenu optionnel. Le 6 avril, beaucoup d’élèves y étaient restés bloqués. À ce jour, 3,2 millions de comptes «Ma classe à la maison» – qui donne accès à des ressources pédagogiques – ont été ouverts, soit 2 millions de plus qu’en mars. Quant aux classes virtuelles, 1,3 million de professeurs et élèves les utilisaient le 9 avril. «Pour un service qui fonctionne mal, cela fonctionne plutôt bien», estime le directeur du Cned, Michel Reverchon-Billot. «Nous avons tout mis en place pour que, techniquement et humainement, la journée du 26 avril se passe bien. Même si nous ne sommes pas à l’abri de nouvelles attaques», ajoutait-il ce week-end au Figaro.

Dans une lettre envoyée aux enseignants le 23 avril, que BFM TV a pu consulter, Jean-Michel Blanquer assurait que pour l’outil Ma classe à la maison «le niveau de protection a été considérablement augmenté afin de garantir sa sécurité face aux attaques de déni de service; ses capacités ont été développées et ses fonctionnalités, améliorées».

Pas de panacée

Quel résultat, donc, au soir du 26 avril? Édouard Geffray, directeur général de l’enseignement scolaire, déclarait hier à l’AFP que le bilan de la journée était «plutôt satisfaisant», ajoutant que la plupart des ENT avaient «doublé leurs capacités d’absorption pendant les vacances». Le Cned, de son côté, a assuré 123 400 classes virtuelles et comptabilisé presque 1,5 million de participants connectés.

Toutefois, sur les réseaux sociaux et notamment Twitter, de nombreux messages faisaient état de nouvelles pannes sur la plateforme du Cned. «Un certain nombre d’utilisateurs se sont trompés en allant sur le site commercial du Cned, d’autres ont eu des problèmes de cache sur leur navigateur mais la plateforme fonctionnait bien», a assuré Édouard Geffray à l’AFP. Concernant les ENT, «il y a eu quelques problèmes ponctuels, notamment en Île-de-France, mais globalement ça s’est plutôt bien passé», selon M. Geffray, toujours à l’AFP.

Source : etudiant.lefigaro

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