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France / Les écoles vétérinaires pourraient s’ouvrir au privé

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Les études vétérinaires vont évoluer. Des groupes privés d’intérêt général pourraient ouvrir des écoles dans les années qui viennent.

Les écoles vétérinaires publiques ne devraient plus être seules à former les étudiants en France. Un amendement adopté par le Sénat dans le cadre du projet de loi «Programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030», pourrait entériner la possibilité pour des écoles privées à but non lucratif d’intérêt général de former les futurs vétérinaires. UniLaSalle, un pôle d’enseignement supérieur privé spécialisé dans l’agroalimentaire et l’agriculture, créé par les Frères des écoles chrétiennes, pourrait ouvrir une école à Rouen à la rentrée 2022. Les frais de scolarité s’élèveront à 15 000 euros par an. Des bourses seront proposées.

Les jeunes vétérinaires boudent «la rurale»

Autant de changements décidés afin de rendre la formation de vétérinaire plus adaptée aux besoins du pays. En effet, aujourd’hui elle attire surtout des étudiants issus de milieux favorisés et de grande métropole qui boudent la «rurale» (la médecine des animaux d’élevage), à laquelle la majorité préfère la médecine des animaux de compagnie. Aujourd’hui, «dans certaines zones, le vétérinaire le plus proche d’un éleveur se situe parfois à 40 ou 50 kilomètres. C’est un problème», déclare Marc Veilly, secrétaire général du Conseil national de l’ordre des vétérinaires.

Près de 47% des nouveaux praticiens français ont suivi une formation à l’étranger

Ensuite, les écoles françaises ne suffisent pas à couvrir les besoins vétérinaires du pays. Si le nombre d’étudiants accueillis dans les quatre écoles vétérinaires a augmenté de 35 % depuis 2012, 47% des nouveaux praticiens français ont suivi une formation à l’étranger, en Belgique et en Roumanie pour la majorité. «Des universités roumaines ou espagnoles ont monté des filières en langue française. L’objectif est de relocaliser en France une activité qu’on a laissée partir à l’étranger», avance Philippe Choquet, le directeur général d’UniLaSalle.

Des étudiants ont écrit une tribune

Ùn projet qui hérisse certains étudiants des écoles publiques qui ont écrit une tribune diffusée sur Youtube.«Au sujet de la diversité du recrutement, il faut noter que les écoles nationales vétérinaires sont accessibles par quatre cursus différents et qu’il en existera un cinquième à partir de la rentrée 2021. Preuve que les écoles vétérinaires publiques continuent dans leur volonté de diversifier les profils recrutés, ce cinquième mode de recrutement est justement un recrutement post-bac via ParcourSup. M. Choquet n’apporte aucune solution nouvelle. Il prétend attirer davantage de jeunes du milieu rural. Hélas nous ne devons pas connaître les mêmes agriculteurs que M. Choquet car rares sont ceux qui peuvent offrir à leurs enfants des études à 93 000 €».

Source : etudiant.lefigaro

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