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France / Dix présidents d’université réclament une réouverture rapide des établissements

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Dans une tribune, dix présidents d’universités demandent la possibilité d’accueillir les étudiants «dès début janvier, avec une jauge de 50%».

Les universités tirent la sonnette d’alarme. En raison du Covid-19, ces établissements sont toujours contraints de faire cours à distance le temps encore de quelques semaines, bien qu’ils restent ouverts administrativement. Dans sa dernière allocution télévisée du 24 novembre dernier, le président de la République Emmanuel Macron a indiqué que les universités ne pourront accueillir leurs élèves avant début février. Les lycées, eux, sont autorisés à faire cours en présentiel, y compris de BTS et de CPGE, depuis le début du reconfinement.

Une décision qui a vite fait déchanter les présidents d’université. Dix d’entre eux l’ont fait savoir en rédigeant une tribune signée de l’association des universités de recherche françaises, l’Udice, dans laquelle ils font part de leur inquiétude.

«Cette annonce, et ce ‘deux poids, deux mesures’, a provoqué la stupéfaction, pour ne pas dire la colère, dans la communauté universitaire», explique la tribune. Avant d’argumenter: «D’un point de vue sanitaire, rien ne justifie cette différence de traitement. Si les lycées accueillent un nombre important de jeunes, dont les étudiants de CPGE, chacune de nos universités, qui sont toutes, rappelons-le, multisites, dispose de mètres carrés sans commune mesure, y compris par étudiant, avec les lycées. Il faut cesser de stigmatiser nos étudiants et nos établissements!»

«Une bombe à retardement sociale et humaine»

Pour l’Udice, l’urgence concerne le niveau des étudiants et la qualité des enseignements qu’ils reçoivent. «Qui se rend compte que depuis des mois, des centaines de milliers d’étudiants, notamment celles et ceux arrivant du lycée, n’ont eu essentiellement que des contacts à distance avec leurs enseignants? (…) Qui se rend compte que cette situation est une véritable bombe à retardement sociale et humaine?», interroge la tribune.

L’objectif n’est pas seulement de partager leur colère. Il s’agit pour les présidents d’université signataires de lancer «un appel aux pouvoirs publics». «Nous nous sentons responsables de tout faire pour éviter à la fois une expansion de la crise sanitaire et une nouvelle crise humaine aux conséquences imprévisibles. C’est pourquoi nous demandons instamment la possibilité d’accueillir nos étudiants, dès début janvier, avec une jauge de 50%.» En attendant, les partiels du premier semestre doivent, comme au printemps dernier, s’organiser à distance. Une épreuve pour les universités, là encore, pour évaluer correctement les compétences acquises de leurs étudiants.

Source : etudiant.lefigaro

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