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France / Devant Sciences Po, des étudiants réclament la démission de Frédéric Mion, leur directeur

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Ainsi que l’a rapporté Le Monde, le directeur de l’institution Frédéric Mion était au courant des accusations d’inceste visant Olivier Duhamel depuis 2019. Des étudiants exigent son départ.

Voilà quelques jours que l‘affaire Duhamel, jusqu’à dimanche président de la Fondation nationale des sciences politiques, ébranle l’institution de Sciences Po. Un nouveau rebondissement, révélé par Le Monde , a amené les étudiants à réagir: Frédéric Mion, directeur de l’école parisienne, avait été informé en 2019 des accusations d’inceste portées contre Olivier Duhamel par Camille Kouchner dans le livre «La familia grande».

Ce matin vers 8 heures, ils étaient une quarantaine d’élèves à s’être rassemblés devant Sciences Po afin de manifester leur «dégoût» et réclamer la démission de leur directeur. A 11 heures, les dix jeunes restants, surveillés par quatre policiers, attendent que d’autres viennent prendre le relais. «Des violeurs enseignants, un complice président», «Pas de prescription dans la tête des victimes», «la honte démission»… Aux grilles des portes du 27 rue Saint-Guillaume à Paris sont accrochées des pancartes. Chants et slogans résonnent: «On est là, on est là, même si Mion ne le veut pas. Nous on est là pour mettre fin à l’omerta et au patriarcat».

«C’est dégueulasse. Il n’y a pas de meilleur mot»Baptiste, étudiant à Sciences Po

L’ambiance est calme mais les étudiants sont déterminés. «Il a menti aux étudiants en envoyant un mail qui disait que la communauté de Sciences Po était stupéfaite. On s’est rendu compte qu’il était au courant. Nous exigeons sa démission», explique Loïc, étudiant en 3e année. «C’est dégueulasse», se désole Baptiste. «Il n’y a pas de meilleur mot. Comment se sentir en sécurité dans notre institution quand ce genre d’affaire est couverte? Comment est-on censé avoir confiance

Dans un communiqué, l’Unef Sciences Po déplore cette «révélation» vécue comme «une trahison». Même son de cloche du côté de l’Uni Sciences Po: «Tout d’abord, on nous dit que personne n’est au courant. Ensuite, le directeur avoue qu’il savait ces rumeurs. (…) Nous voulons que la lumière soit faite sur cela». Les étudiants de Sciences Po comptent revenir devant leur établissement vers 14 heures. Lucas, en M1 Affaires Publiques, est catégorique: «On restera là tant que Mion ne sera pas parti. C’est lui ou nous».

Interrogé par l’AFP sur une éventuelle démission de Frédéric Mion, son entourage a indiqué que «pour l’instant il travaille à assurer la continuité de l’établissement».

Source : etudiant.lefigaro

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