35 chefs d’entreprises français appellent à « une mobilisation collective pour la jeunesse » avec l’objectif de proposer d’ici fin janvier 100 000 offres d’emplois dans le cadre du dispositif mis en place par le gouvernement « 1 jeune, 1 solution ». Alors que le chômage progresse en raison de la crise du Covid-19, les jeunes sont particulièrement touchés. Mais les dispositifs d’incitation ont pour l’instant permis de limiter les dégâts, en 2020 un million de jeunes ont été recrutés en contrats longs.
Sur le site du ministère français de l’Emploi, ils sont déjà un millier de petits patrons a avoir adhéré au programme « 1 jeune, 1 solution » lancé par le gouvernement en juillet dernier. Un programme doté de 6,7 milliards d’euros sur deux ans et qui vise a éviter une explosion du chômage des 15-25 ans.
Un chantier jugé prioritaire par Emmanuel Macron, qui a demandé au gouvernement de muscler les incitations à l’embauche des jeunes. Les primes et les contrats d’apprentissage vont être prolongés au-delà de la fin janvier, annonçait dimanche dans les colonnes du Journal du dimanche la ministre du Travail, Elisabeth Borne.
220 000 primes et 440 000 contrats d’apprentissage ont été signés entre août et novembre 2020. La prime peut atteindre jusqu’à 8 000 euros pour un contrat d’apprentissage, et 4 000 euros pour un contrat de travail de plus de trois mois.
Malgré cela, le chômage des jeunes a bondi de 2,6% en un an. Et le pire est à craindre, les économistes redoutant une explosion du chômage pour l’instant contenue. La mobilisation en faveur des jeunes, décrétée par un groupe de 35 entreprises, risque donc de n’être qu’un vœu pieu, soulignent ces économistes, à moins d’une forte reprise de l’activité au premier trimestre de cette année.