Paris-Saclay poursuit son ascension dans le classement annuel des 1000 meilleurs établissements du monde.
C’est un rendez-vous désormais incontournable. Chaque 15 août depuis 2003, l’organisation Shanghai Ranking Consultancy publie le classement des 1000 meilleures universités du monde. Pour cette édition, les établissements américains dominent à nouveau le palmarès. La France, quant à elle, se stabilise après la belle progression observée en 2020.
Harvard, Stanford et Cambridge, le trio de tête anglo-saxon
Harvard garde la tête du palmarès pour la 19e année consécutive, soit depuis la création du classement. La faculté américaine Stanford, deuxième, et la britannique Cambridge, troisième, complètent le podium. Le top 12 est exclusivement anglo-saxon. Sur les 12 meilleures universités au monde, 10 se trouvent aux États-Unis.
Seul bouleversement: Columbia et California Institute of Technology chutent respectivement d’une place, ce qui profite à Oxford qui passe de la 9e à 7e position. L’institution britannique se rapproche de sa traditionnelle rivale, Cambridge, médaille de bronze.
La première université française termine 13e mondiale
Juste derrière le top 12, entièrement anglo-saxon, arrive Paris-Saclay qui comprend notamment la faculté des Sciences d’Orsay, AgroParisTech ou encore, CentraleSupélec. L’université française gagne une place supplémentaire, après son entrée remarquée en 2020.
Sorbonne Université se démarque, en avançant de quatre rangs, et termine ainsi 36e, prenant la deuxième marche du podium national. La troisième revient à PSL (Paris Sciences et Lettres), ce regroupement d’établissements du supérieur qui comprend notamment l’ENS, Paris-Dauphine ou Mines ParisTech. À l’issue d’une arrivée en fanfare l’année passée, elle perd de la vitesse. Au total, le bilan s’équilibre et la France maintient sa progression dans le classement.
Seules quatre institutions françaises figurent dans le top 100, contre cinq l’année dernière. Grenoble-Alpes, 99e en 2020, recule cette année et dégringole du top 100 au top 500, se situant désormais le 101 et le 150e rang. Le top 500 lui-même ne compte plus que 17 tricolores, contre 18 pour l’édition passée.
Frédérique Vidal «salue tout particulièrement la progression de Paris-Saclay»
Dans un communiqué de presse, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal «salue tout particulièrement la progression de l’Université Paris-Saclay qui passe de la 14e à la 13e place après s’être illustrée en juin dernier pour la deuxième année consécutive au 1er rang mondial pour les mathématiques».
Elle ajoute: «Les nouveaux modèles d’universités mis en place en 2018 font leur preuve: trois des quatre universités françaises classées dans le TOP 100 sont ainsi issues de cette politique de regroupement d’établissements. Cette progression française est aussi le reflet de notre politique ambitieuse en matière d’enseignement supérieur et de recherche (…) Notre ambition, c’est de porter en France les prochaines générations de scientifiques au plus haut niveau international.»
Le président de la République a quant à lui souligné la performance sur Twitter, annonçant au passage un investissement de 25 milliards d’euros sur 10 ans pour la recherche. Son objectif: la reconnaissance de la France comme «grande nation scientifique».
La méthodologie pour évaluer l’excellence de la recherche
Afin d’établir son palmarès, le classement de Shanghai s’appuie sur six critères. Sont pris en compte: le nombre de prix Nobel et de médaille Fields parmi les anciens élèves et les enseignants, le nombre de professeurs les plus cités dans leur discipline, la quantité de publications dans les revues scientifiques Nature et Science ou indexés dans le Science Citation Index-Expanded et le Social Science Citation Index, ainsi qu’une pondération par rapport à la taille de l’institution.
La hiérarchie n’indique donc pas la qualité brute d’un établissement. Les méthodes pédagogiques et le taux d’employabilité des élèves diplômés n’y sont par exemple pas intégrés. Cela repose plutôt sur des facteurs quantitatifs, qui mesurent la qualité de la recherche.
Source : etudiant.lefigaro