Malgré l’interdiction formulée par Jean-Michel Blanquer, cette graphie figurait dans l’une des consignes d’un sujet de rédaction tombé au brevet au Liban.
L’écriture inclusive s’est invitée dans un sujet de français (rédaction) au brevet, tombé au Liban, le 15 juin dernier. Les élèves qui ont choisi le «sujet d’imagination» devaient composer en s’inspirant d’un poème issu du recueil L’Arbre à poèmes d’Abdellatif Laâbi: «Écrivez un texte poétique dans lequel vous donnerez la parole à un élément de la nature qui exprimera sa liberté et sa beauté. Vous commencerez par ‘‘Je suis…’’ et vous terminerez par ‘‘Je suis vivant.e’’.»
Le 6 mai dernier pourtant, une circulaire signée par Jean-Michel Blanquer interdisant l’usage de l’écriture inclusive dans l’Éducation nationale, a été publiée: «Il convient de proscrire le recours à l’écriture dite ‘‘inclusive’’, qui utilise notamment le point médian pour faire apparaître simultanément les formes féminines et masculines d’un mot employé au masculin lorsque celui-ci est utilisé dans un sens générique.» Comment expliquer que ce langage dit «épicène» figure dans l’une des consignes au brevet?
Un sujet rédigé en novembre
Du côté de l’Éducation nationale, on explique que «tous les sujets sont faits très à l’avance». «Celui du Liban devait faire partie des premiers pour les épreuves à l’étranger. Cela signifie qu’il a dû être préparé autour du mois de novembre.» Un sujet rédigé «très antérieurement à la circulaire» donc, justifie le ministère.
«Tous les sujets qui n’ont pas encore été distribués sont réexaminés en ce moment même afin de vérifier qu’il n’y ait pas d’écriture inclusive», assure la Rue de Grenelle.
Source : etudiant.lefigaro