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France / Au lycée Poincaré de Nancy, les critères pour intégrer une classe préparatoire

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Arnaud Mourey, proviseur adjoint du lycée Henri Poincaré de Nancy, explique l’importance des softskills dans l’admission via Parcoursup.

«Intégrer une classe prépa n’est pas réservé à une élite. Au lycée Poincaré, nous acceptons certains élèves dont la moyenne en classe de terminale oscille aux alentours de 13.» Par ces mots, Arnaud Mourey, proviseur adjoint du lycée Henri Poincaré de Nancy met fin à une rumeur qui traverse les générations. Et il le sait bien, lui qui a en charge les quelque 900 élèves de CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) qui arpentent les couloirs de ce lieu vieux de plus de deux siècles. Ici, à la différence des autres établissements de la région, sont accueillis des étudiants de toutes les filières: scientifiques, littéraires, et économiques et commerciales.

Les premiers sont répartis en fonction de leurs spécialités: MPSI (Mathématiques – physique – sciences de l’ingénieur), PCSI (Physique – chimie – science de l’ingénieur) et BCPST (Biologie – chimie – physique – sciences de la Terre). Ils se préparent aux écoles d’ingénieurs, de vétérinaires, Polytechnique, Agro, etc. Quant aux autres, ils visent les grandes écoles de commerce et de management, les ENS (Écoles Normale Sup), le Celsa, ou encore un cursus universitaire, en licence, double licence, voire directement en master (pour les prépas littéraires principalement).

En 2021, la suppression des filières au baccalauréat va quelque peu rebattre les cartes, incitant les futurs élèves de la classe prépa économiques et commerciales générale à se positionner sur maths approfondies, maths appliquées, économie sociologie histoire (ESH) ou histoire géographie et géopolitique (HGG). Des parcours à choisir en sous-vœu sur Parcoursup.

Sur Parcoursup, les softskills sont regardés avec attention

À «Poinca», l’admission passe en effet par Parcoursup. Le futur bachelier doit présenter ses résultats de première et de terminale, les appréciations de ses professeurs, ses résultats dans l’enseignement de spécialisé et aux options suivies. Les softskills sont scrutés avec attention. «Tout est une question de volonté et de motivation, poursuit Arnaud Mourey. Une fois que nous les avons recrutés, c’est à nous de les accompagner, de les rassurer. Ils doivent avoir confiance en nous, mais également en leurs camarades pour progresser et vivre des expériences positives. Nous sommes conscients que tout le monde n’intégrera pas HEC ou Polytechnique, mais tous réussiront le parcours qui leur convient le mieux. Nous leur conseillons de s’informer sur les différents cursus qui s’ouvrent à eux et d’avoir un projet qu’ils pourront mener à son terme.»

Un encadrement pour gagner en autonomie

Et pour y parvenir, le lycée Poincaré apprend à ses étudiants que la réussite n’est pas seulement dans le travail, mais également dans l’espace personnel qu’ils s’octroient. Ainsi, en plus de l’offre culturelle nancéenne, les élèves de prépa bénéficient des infrastructures sportives du lycée auxquelles ils peuvent avoir accès une dizaine d’heures par semaine, en compagnie d’un professeur d’EPS. Ils peuvent échanger quand ils le souhaitent avec une des deux infirmières de l’établissement, qui a également dédié une CPE et un service de vie scolaire aux classes prépa. Enfin, un internant mixte de 200 places complète l’offre. Ouvert 7 jours sur 7, il est la garantie d’une plus grande autonomie dans un cadre rassurant. Une aubaine pour les parents qui savent qu’une fois entrés en prépa, leurs «petits» affronteront un rythme de travail soutenu: environ 30 à 32 heures de cours par semaine, complétés par un devoir en commun de 4 heures, en moyenne deux khôlles par semaine et deux heures quotidiennes de devoirs.

Source : etudiant.lefigaro

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