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France / Après deux années chamboulées par le Covid, les stages de pré-rentrée sont plébiscités

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La fin de l’été approche, mais de nombreux élèves ont déjà repris les cours avant la rentrée dans des stages dispensés par des organismes privés.

Leçons, révisions et devoirs en août: les stages de pré-rentrée destinés aux élèves ont remporté un franc succès cet été, après une année d’enseignement perturbée par la pandémie de Covid-19. «Il faut écrire tout ça?», demande Balthazar, 12 ans, un stylo à la main et son cahier neuf ouvert à la première page. Au tableau, quelques phrases expliquent comment construire un adverbe à partir d’un adjectif. 

«C’est comme tu veux, l’important c’est que tu comprennes la règle», lui répond son enseignante pour la semaine, Mouïnatou Abdoulaye. «Qui peut me donner un exemple?», demande-t-elle aux six élèves qui suivent son cours de français en cette fin de mois d’août dans une agence parisienne Acadomia. Rose, 12 ans, lève la main pour faire la première proposition: «heureux, heureuse, heureusement».

Remotiver les enfants pour la rentrée

Chez Acadomia, la fréquentation des stages de pré-rentrée a progressé de 25% cette année, tirée par la demande pour le niveau collège. «Nous sentons que les parents sont inquiets, qu’ils ont besoin d’aide pour remotiver leur enfant et le remettre en confiance pour la rentrée, après deux années scolaires très chaotiques», explique le président de l’entreprise, Philippe Coléon.

Les établissements scolaires sont restés ouverts quasiment toute l’année dernière, mais de nombreux collégiens et lycéens ont connu les cours à distance ou en demi-jauge. «Des élèves ont décroché, ceux des petites classes ont moins d’autonomie, suivre un cours à distance à 12 ans, c’est plus compliqué qu’à 17 ans», souligne Stéphane Cohen, directeur général d’Anacours, qui enregistre également une hausse de la demande de 15% pour les stages, ceux pour les collégiens étant particulièrement plébiscités.

Chez Complétude, «on constate une vraie croissance sur les stages en visio», indique de son côté Aurélie Lacire, sa directrice commerciale. «C’est interactif comme ce sont des cours en petits groupes et c’est pratique pour les familles puisqu’il n’y a pas de transport à organiser», décrit la responsable.

Des stages pas forcément vus d’un bon oeil par les syndicats d’enseignants. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, reste sceptique quant à l’utilité de ces stages. Pour remédier aux fragilités apparues chez certains élèves depuis le début de la crise sanitaire, «il faut que l’État mette les moyens pour faire plus d’heures en demi-groupe afin de travailler avec les élèves en difficulté sur toute l’année», estime-t-elle.

Retrouver une routine de travail

Ce qui n’empêche pas les familles d’y adhérer. Marie a elle inscrit sa fille Sophia à une semaine de cours de maths et de français pour l’encourager, en vue de sa rentrée 5ème. «Ses notes ça va à peu près, je voulais surtout qu’elle rentre au collège en étant confiante», après la longue coupure estivale, explique-t-elle. Se lever à une heure précise, préparer son sac, aller en cours: ces stages aident aussi les jeunes à retrouver une routine, font valoir les acteurs du soutien scolaire. «Beaucoup d’enfants ont besoin d’une transition» entre la période de vacances où les parents sont plus permissifs et celle de la rentrée, plaide François Testu, spécialiste des rythmes scolaires.

Avoir une vie plus régulière avant la rentrée

Quelques astuces peuvent toutefois suffire: «On peut préparer la rentrée en essayant d’avoir une vie plus régulière et de faire en sorte que l’enfant se couche plus tôt», suggère-t-il. Isabelle a inscrit sa fille de 16 ans à un stage d’anglais. «Juliette a changé de spécialité et craignait de ne pas avoir le niveau», dit-elle. Sa mère espère que ces cours lui permettront de «récupérer les bases qui lui manquent» avant d’entamer sa première. «Quand un adolescent demande [à participer à ce genre de stage] et que cela peut le sécuriser, c’est impeccable mais dans ma pratique, ce sont surtout les parents qui ont besoin d’être rassurés», relève Brigitte Prot, psychopédagogue. Ce phénomène s’est «vraiment amplifié» depuis la crise sanitaire, selon elle. À l’approche de la rentrée, la spécialiste recommande aux parents de «faire davantage confiance à leur enfant et d’être présents par la suite pour analyser leurs copies» afin de «remédier sans attendre» à ce qu’ils n’auraient pas compris. Et d’éviter ainsi aux lacunes de s’accumuler.

Source : etudiant.lefigaro

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