Des jeunes de l’UNI, un syndicat étudiant de droite, militent pour empêcher la désinstallation de la statue de l’Empereur.
Le projet a déplu aux étudiants de l’UNI, le syndicat étudiant de droite. Le maire PS de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a évoqué l’idée de remplacer la statue de Napoléon Ier par celle d’une «figure féminine» et pourquoi pas, celle de l’avocate et militante Gisèle Halimi. Ce, afin de «remettre de l’égalité dans l’espace public».
Depuis, les étudiants du syndicat se mobilisent, distribuent des tracts, échangent avec les passants, les informent. Le responsable de l’UNI Rouen, Édouard Varin, raconte: «Cela fait un an que nous avons lancé le combat contre le déboulonnage de Napoléon. Nous avions lancé une première pétition à ce moment-là, alors que le maire déclarait vouloir remplacer la statue par celle de Gisèle Halimi. Nous craignions, et craignons toujours, que la cancel culture, le wokisme arrivent jusqu’à Rouen.»
Logique de déconstruction
Sur le tract que distribuent les étudiants de l’UNI se trouvent une note expliquant le projet du maire et au dos et une invitation à signer une pétition. «Au-delà des clivages politiques, on voit que les Rouennais sont vraiment attachés à cette statue, à leur histoire. Comme tous les amoureux de la France, ils sont pour le maintien de cette statue», rapporte Édouard Varin.
Si à l’université de Rouen, quelques-uns sont «sensibles à la politique et aux coups de com’ de monsieur le maire», le débat «ne s’exprime pas plus que cela». En revanche, «la pensée woke, portée par certaines associations étudiantes comme celle de l’Unef, est très présente à la fac. Mais c’est le cas dans beaucoup d’autres universités françaises» explique-t-il. «Le déboulonnage de la statue de Napoléon témoigne d’une logique de déconstruction de notre Histoire. Gisèle Halimi pourrait être placée ailleurs, il y a assez de place pour tout le monde à Rouen.»
Source : etudiant.lefigaro