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États-Unis / Important décrochage scolaire malgré la réouverture des écoles

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De nombreux élèves américains ne sont pas retournés en classe alors que la plupart des écoles ont rouvert. Certains lycéens ont préféré prendre un travail pour aider leur famille dans le besoin.

Aux États-Unis, malgré la multiplication des vaccinations contre le Covid-19, de nombreux élèves n’ont toujours pas repris le chemin des salles de classe. Selon un article du New York Times , la raison n’est pas liée à la fermeture des établissements scolaires. Seulement «12% des écoles élémentaires et des collèges, ainsi qu’une minorité de lycées» sont toujours fermées à travers le pays. Pour autant, plus d’un tiers des élèves de CM1 et 4 ème et encore davantage de lycéens ne veulent pas retourner en classe. Et parmi eux, une majorité d’élèves sont d’origine afro-américaine, hispanique et asiatique, rapporte le quotidien américain.

La crise sanitaire a favorisé le dérochage scolaire. Certaines familles ont encore peur du virus. D’autres, faute de bien maîtriser l’anglais, ignorent que les établissements scolaires publics ont rouvert. Enfin, certains adolescents ont profité de la fermeture des lycées pour décrocher un emploi à côté de leurs études et combler le chômage de leurs parents. «J’ai voulu soulager ma mère du stress. Je ne suis plus un enfant. Je suis capable d’avoir un travail et de gagner mon propre argent», confie à nos confrères une lycéenne de 18 ans, employée 20 à 40 heures par semaine dans un restaurant. L’argent que la jeune fille gagne lui sert ensuite à aider sa famille à payer les factures d’internet, économiser pour acheter une voiture et acheter des vêtements.

30% des élèves de retour à l’école de San Antonio

Pour Pedro Martinez, directeur des écoles de San Antonio au Texas, le retour en classe des enfants et adolescents majoritairement hispaniques est très difficile. «Il y a tellement d’histoires, et ce sont toutes des histoires qui vous brisent le cœur», confie-t-il au New York Times. Dans ce groupe d’écoles, la moitié des lycéens sont éligibles pour retourner à l’école cinq jours par semaine. Mais seulement 30% ont choisi de profiter de ce retour en classe progressif. Pedro Martinez se dit préoccupé par le risque de décrochage scolaire, et prévoit de restreindre considérablement l’accès à l’apprentissage à distance l’année prochaine.

Même son de cloche au lycée Frederick A. Douglass de la Nouvelle-Orléans, qui a rouvert pour la première fois ses portes en octobre dernier. Dans cet établissement, les élèves peuvent venir quatre jours par semaine. Mais là encore, faire revenir les adolescents en classe est un défi pour les enseignants. Cet automne, 50 à 75 des 600 élèves se présentaient chaque jour. Et ces derniers jours, la moitié seulement se rendait en cours. Quatre-vingt-dix pour cent des élèves cette école proviennent de familles à faible revenu.

Source : etudiant.lefigaro

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