Redonner à l’université sa mission première, qui est le creuset de la connaissance et faire le suivi des activités universitaires. Particulièrement, la prévention et la gestion des conflits en milieu scolaire ; c’est l’objectif de l’Unfpa et du ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté.
Qui à travers le projet ‘’Contribution à la construction d’une élite politique responsable à travers la gestion pacifique des crises dans l’espace universitaire en vue d’une paix durable en Côte d’Ivoire’’, veut aider à la sensibilisation. Pour cela, une quinzaine d’associations venues des trois grandes universités bénéficient du 21 au 24 avril au Palm-Club, d’un atelier de formation des membres du comité rédactionnel du bulletin d’information pour la mise en place d’une cellule d’alerte précoce dans les universités Félix Houphouët-Boigny, Alassane Ouattara et Nangui Abrogoua. Une initiative du Pnud, l’Unfpa et l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale.
Pour Christelle Ogo, fondatrice et présidente de l’Association universitaire, sciences et technologie au féminin, également secrétaire technique de la cellule d’alerte précoce Ufhb, la formation est bienvenue : « Nous apprécions l’opportunité, d’autant plus que le renforcement des capacités permet une mise à niveau par rapport à la mission qui nous est assignée sur l’espace universitaire.
Cela va nous permettre d’être encore plus efficace », a-t-elle souligné. A côté d’elle, Yannick Anon, du collège des délégués de l’Ufhb et secrétaire chargé de la formation et des affaires éthiques et juridiques, reste optimiste quant à l’impact sur le campus universitaire. « Apprendre et avoir des techniques rédactionnelles en journalisme, nous permettra de briser certaines omerta qui planent sur les universités ». Et d’ajouter que les violences ne datent pas d’aujourd’hui. « Cette peur qui existe dans nos universités nous met dans l’inconnu. Ne pas maîtriser certains outils pour mieux informer la population, sera un vieux souvenir. Par ce bulletin semestriel, les étudiants pourront se faire entendre et relayer la bonne information ».
Eugène Bilé, directeur de communication dudit ministère, représentant le Directeur général de l’observatoire a laissé entendre dans son oratoire, que les étudiants utilisent la violence pour se faire entendre. « Ce qui fait des universités un lieu hostile à l’apprentissage. Nous souhaitons que ces lieux redeviennent un endroit où l’on prend plaisir à apprendre », a-t-il fait mention.
Quant à Léon Krizoua, chargé du projet relatif à la consolidation de la paix au sein de l’Unfpa, il estime que les violences en milieu universitaire n’ont pas fait l’objet d’un adressage : « Pour donner un caractère scientifique à la documentation de cette violence et à son observation, il fallait que cet observatoire soit impliqué dans ce processus, pour que les cellules d’alertes précoces soient placées au sein des universités, afin de l’observer et de la documenter ».
Source : fratmat