D’ailleurs, la Commission a informé l’opinion qu’elle a dû faire un rattrapage en allégeant les critères sans descendre en dessous de la moyenne pour repêcher 6.707 bacheliers afin de combler l’offre des Universités.
Rappelons au passage que les notes obtenues dans les matières spécifiques, la série du Bac, la moyenne générale du Bac, l’âge du bachelier, les capacités d’accueil de l’établissement et la nationalité sont entre autres les critères spécifiques de l’orientation.
La Fédération Estudiantine et Scolaire Côte d’Ivoire (FESCI) principal syndicat des élèves et étudiants du pays s’interroge dans une déclaration faite son Secrétaire Général, Saint Clair Allah dit Makélélé, et transmise à KOACI.
« Face à ce faible nombre de places disponibles, pourquoi le Ministère de l’Enseignement Supérieur n’ouvre-t-il pas les Universités de Man (fonctionnel depuis quelques années déjà) et de San Pedro dont l’ouverture est prévue pour cette année académique (en octobre nous dit-on) à d’autres offres de formation telles que les Lettres ; les Sciences sociales, juridiques, économiques, etc. pour donner encore plus de chance aux bacheliers demandeurs d’une orientation à l’Université Publique ? D’ailleurs, pourquoi la Commission d’Orientation a-t-elle dû avoir recours à un « rattrapage » pour combler l’offre dérisoire des Universités alors qu’il est apparemment possible de procéder à un allègement global des critères d’orientation dans les Universités Publiques sans descendre en dessous de la moyenne ? Comment comprendre que sur 87.095 bacheliers dont 69.332 ont demandé à être orientés à l’Université Publique, seulement 19.620 l’ont été alors qu’il existe la possibilité d’augmenter substantiellement ce nombre ? Comment accepter qu’encore aujourd’hui l’immense majorité des bacheliers (67.475 bacheliers soit 77,47% du nombre total de bacheliers) soit orientée, et ce, contre leur gré, dans les universités et grandes écoles privées ?