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Côte d’Ivoire / Une autorité fait des recommandations pour sauver l’éducation en situation d’urgence

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Le directeur régional de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Kouamenan Bosson Albert, a fait, mercredi 27 avril 2022, à San Pedro, diverses recommandations pour sauver l’éducation des enfants en situation d’urgence, à l’occasion de la semaine mondiale d’action pour l’éducation.

Lors de son intervention à la plateforme d’échanges créée par le Réseau ivoirien pour la promotion de l’éducation pour tous (RIP-EPT) entre les parties prenantes du système éducatif, M. Kouamenan a fait des recommandations tenant compte des cas spécifiques des inondations et l’évacuation des forêts classées, qu’il considère comme des situations d’urgence dans sa région.

Considérant que les enfants non encadrés dans la situation d’urgence courent le risque d’être victimes des violences et de toutes sortes d’exploitations, il recommande la mise en œuvre de mesures pour leur réintégration systématique dans les écoles des zones épargnées en cas de catastrophe naturelle comme inondations.

Il souhaite qu’il en soit de même pour tous les élèves issus d’autres sites qui sont l’objet de déguerpissement notamment les forêts classées, afin d’éviter l’exemple de l’opération qui a eu lieu dans les forêts classées de la sous-préfecture de Dogbo, il y a deux ans de cela. Les écoles des villages installés dans lesdites forêts ont été détruites, a-t-il déploré.

Selon le premier responsable de l’éducation nationale et de l’alphabétisation dans la région de San Pedro, les capacités des enseignants devront être renforcées pour la détection du traumatisme psychologique et la prise en charge psychosociale des enfants dans les périodes de crises, afin d’assurer la continuité de leur éducation.

Il suggère aussi aux organisations internationales d’interdire aux belligérants des conflits armés de transformer les infrastructures scolaires en camp militaire et de maintenir fonctionnels les services sociaux de base durant les périodes desdits conflits.

Les cas des grossesses des jeunes filles en cours de scolarité sont aussi des situations qui perturbent autant leur année scolaire que les crises et les catastrophes naturelles. A ce niveau, le directeur régional préconise l’intensification de la sensibilisation à l’école, à travers des consultations foraines et les médias, pour les aider à se préserver et à éviter les grosses.

Il plaide aussi pour la prise d’un décret pour rendre gratuit le certificat de grossesse ou sa suppression des pièces à fournir pour le dossier de report de la scolarité. Selon lui, le certificat de grossesse coûtant, 10.000F à 15.000F, plusieurs filles n’arrivent pas à l’établir pour constituer ce dossier. Il suggère la réintégration systématique des élèves qui ont interrompu leur scolarité avec ou sans certificat de report.

Source : AIP

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