Des acteurs de structures étatiques et du secteur privé ont validé un plan d’actions national, jeudi 14 avril 2022, à Abidjan, au cours d’un atelier tripartite de renforcement de l’adéquation emploi-formation, une problématique constituant l’un des principaux défis du marché du travail dans les pays développés.
Selon le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Me Adama Kamara, de nombreuses études menées ont démontré le déséquilibre entre l’offre et la demande d’emploi, pour répondre aux besoins de main d’œuvre des entreprises. Un déséquilibre qui se manifeste en d’autres termes, par des offres d’emploi non satisfaites en raison de qualifications et profils inadéquats, ou indisponibles sur le marché du travail, pour répondre aux besoins de main d’œuvre des entreprises.
Ce qui explique, a souligné Me Kamara, les nombreuses initiatives et actions du gouvernement en collaboration avec le secteur privé pour tenter d’apporter des réponses à cette problématique dont les réformes intervenues au niveau des ministères en charge de l’Enseignement technique, de l’Enseignement supérieur et de son département pour améliorer l’employabilité des demandeurs d’emploi sur le marché du travail.
Il a regretté qu’en dépit de toutes ces actions, cette problématique de l’adéquation Emploi-formation demeure encore une préoccupation dans notre pays, en raison notamment du caractère disparate des nombreuses initiatives prises et de la faiblesse de synergie d’actions en matière d’emploi et de formation.
« Je voudrais inviter à une synergie d’actions plus accrue en vue d’accélérer les différentes réformes des politiques de la main d’œuvre et d’emploi en cours, à l’effet de contribuer à la compétitivité des entreprises et offrir des diplômes compétitifs en disposant de compétences adaptées aux besoins du marché du travail et de notre économie », a recommandé le ministre, à l’ouverture des travaux.
Le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, Koffi N’Guessan était représenté par son directeur de cabinet, Moustapha Sangaré, qui a salué l’opportunité de cet atelier avant de revenir sur la voeu du Président Alassane Ouattara de veiller à ce que « la transformation structurelle de notre économie soit créatrice de plus d’emplois pour les jeunes diplômés ».
Dans cette vision, M. Sangaré a expliqué que le ministère en charge de l’Enseignement technique et professionnelle a proposé deux principaux axes dans le cadre de ses actions à savoir l’Ecole de la 2è chance et l’Académie des talents.
L’Ecole de la 2è chance vise à former aux métiers les diplômés sans emploi, les déscolarisés à l’effet de leur assurer une insertion professionnelle certaine et durable quand l’Académie des talents est destinée à créer un écosystème constitué d’établissements réhabilités ou construits, de partenaires académiques et du secteur productif en vue de mettre à la disposition de la formation des programmes adaptés aux besoins.
« Dans les deux programmes, la formation pratique en entreprise ou sur le terrain est essentielle à l’effet de renforcer les compétences et aptitudes des apprenants », a-t-il ajouté.
La Côte d’Ivoire est caractérisée par une population de jeunes dont les moins de 35 représentent un taux de 70%, a-t-on appris.
Source : AIP