La corruption aux concours d’entrée dans la Fonction publique a toujours cours. Un individu a été condamné à 12 mois de prison pour avoir escroquer des candidats.
La société Ivoirienne est gangrenée par la corruption. L’ouverture des concours de la fonction publique est la période pour les vendeurs d’illusions de rentrer en scène. Kossonou Kouadio Éric est l’un de ceux-là
« Je suis informaticien pour le compte de la fonction publique. En cette qualité, je réceptionne les dossiers des candidats pour les concours directs et professionnels », a décliné le prévenu, son identité à la barre du juge du tribunal de 1ere instance de Gagnoa. C’était mardi dernier, au cours de l’audience des flagrants délits. L’informaticien avoue avoir pris contact avec le candidat Yao Kouamé Simplice à qui il a promis l’admission au concours de la fonction publique, si celui-ci acceptait de mettre la main à la poche.
Simplice Yao qui rêve, depuis plusieurs années, de réussir à son concours mord à l’appât. Aussi, présente-t-il l’opportunité à sa sœur, elle-même candidate. La dame semble intéressée. Les corrupteurs et le corrompu s’accordent sur le montant de 4,7 millions de F CFA. L’affaire est donc calée et bouclée. Mais contre toute attente, à la proclamation des résultats, Simplice et sa sœur ne figurent pas sur la liste des candidats admis. Pendant ce temps, l’escroc de Kossonou se la coulait douce avec ses millions en poche. Mais pas pour longtemps.
Il est rappelé à l’ordre par une plainte de sa victime, l’invitant à répondre de son acte devant la justice. « Je reconnais les faits. J’ai trompé Yao Kouamé Simplice », confesse le prévenu. Avec sa langue mielleuse, il a convaincu sa victime sur le fait qu’il est membre d’un réseau qui fait rentrer les candidats à la fonction publique, moyennant de l’argent. Le cerveau de son groupe, fait-il miroiter à ses victimes, est une personnalité très influente au sein du cabinet du ministre de la Fonction publique. Tout un baratin qui le conduit en prison pour 12 mois. À sa sortie, il remboursera l’argent de sa victime et payera une amende de 300 mille F à l’État de Côte d’Ivoire.
Source : Afriksoir.net