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Côte d’Ivoire / Un élève de 4eme attaque un couple d’amoureux armé et se fait tirer dessus

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L. Dosso, jeune élève en classe de 4eme dans un établissement scolaire à Abobo, commune qu’il habite également, s’est retrouvé dans une triste situation, dans laquelle de peu, il perdait la vie, après s’être fait tirer dessus. De quoi s’apitoyer sur le sort de ce gamin. Mais on le verra, ce «kaki-car (allusion faite à sa tenue scolaire kaki)» n’est pas vraiment ce que l’on croit et qui pourrait susciter à son égard, plutôt un sentiment d’inimité. Et d »aucuns diront qu’il mérite tout simplement ce qui lui est arrivé.

En effet, à en croire nos sources, dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 mai 2021, une détonation à l’arme à feu se fait entendre, dans une ruelle du quartier « Sogefiha », à Abobo. Une détonation suivie de cris de douleur émanant de la victime de ce coup de feu. Il est un peu plus de 4h du matin.

De bonnes volontés alertent alors la police ; lui faisant valoir le coup de feu qui vient de se faire entendre, avec présence de la victime se pâmant au sol. A la suite de cet appel, les flics se rendent immédiatement sur les lieux. Ils y trouvent, effectivement, un jeune homme au sol, perdant beaucoup de sang. Ce dernier continue de hurler de douleur et sa cuisse gauche n’est pas du tout dans un état reluisant. Sur cette cuisse, en effet, on observe une ouverture sanguinolente, causée justement par l’impact de la balle reçue.

Les policiers interrogent alors L. Dosso, l’élève – c’est de lui qu’il s’agit – pour savoir ce qui lui est arrivé. Entre deux sanglots bruyants, le jeune homme explique. A l’en croire donc, cette nuit-là, en compagnie de son meilleur ami, ils passent leur chemin en vue de rentrer à la maison, au quartier « Akéikoi », lorsqu’ils sont sollicités par un homme en grande difficulté avec sa petite amie.

Toujours selon l’élève, l’homme en question leur signifie que sa copine lui a pris de force son fric estimé à la somme de 10 000 F Cfa qu’elle refuse de lui restituer. Toutes ses tentatives étant vaines, il souhaite donc d’eux, qu’ils soient les « gros bras », capables d’arracher cet argent à la fille et le lui remettre. Et après quoi, il leur filerait « quelque chose » en retour.

Mais alors que son pote et lui se mettent à la tâche, l’homme sort subitement une arme à feu et tire sur eux à bout portant. Et là, il est touché de plein fouet à la cuisse gauche, quand son ami, lui, plus chanceux, réussissait à prendre la fuite. Voilà donc la version qu’il donne. Faisant ainsi de lui, la victime d’un ingrat.

Mais des indices importants et des témoignages concordants viendront botter en touche la version du jeune élève qui, plutôt, serait un garnement. Un scélérat formant un duo de malfrats avec son ami en fuite. Et comment cela ?

D’abord, précisent nos sources, il est découvert sur Dosso, un couteau et un paquet de clopes dont les taffes qu’il s’envoie font de lui un dur. Ces témoignages, qui viennent l’enfoncer, soutiennent que la nuit des faits, Dosso et son comparse, aux alentours de 4h du matin, voient en un couple qui passe, une belle proie à plumer. C’est ainsi qu’ils sortent leurs couteaux et vont couper le chemin aux deux amoureux se câlinant ; ignorant pour leur malheur, que l’homme est armé. Ils vont d’ailleurs l’apprendre à leurs dépens. Alors qu’ils s’emploient à faire les poches au couple, l’homme sort son arme et libère un coup de feu qui atteint l’élève-malfrat. Quand son comparse se rend compte qu’ils n’ont pas affaire à une victime ordinaire, il prend ses jambes à son cou. Quant au tireur, après lui avoir réglé ses comptes, il abandonne Dosso sur place, incapable de bouger à cause de sa grave blessure, et s’éloigne en compagnie de sa dulcinée.

Au regard de ces témoignages et du couteau trouvé sur le garçon se victimisant, les policiers prennent alors du recul par rapport aux explications de ce dernier. Les circonstances des faits laissent là entrevoir que la vérité est du côté des témoins. Celle de Dosso étant vraiment trop cousue grossièrement de fil blanc.

Comment quelqu’un qui leur demande service, d’après lui, peut-il alors se permettre de tirer sur ses bienfaiteurs ? Et par ailleurs, comment cet homme peut-il solliciter les services « d’innocents » gamins, pour reprendre son argent à sa petite amie ? Et de plus, que cherche un élève à errer dans les rues à 4h du matin ? Et un couteau est-il utile à un élève, plutôt que des livres et des stylos ?

Tout cela fait peser sur Dosso, de lourds soupçons de mauvais garçon. C’est pourquoi, les agents de police qui le font évacuer aux urgences du Chu de Treichville pour les soins, disposent certains d’entre eux sur place, pour le tenir à l’œil. Et une fois qu’il est remis d’aplomb, il devrait être placé en garde à vue, pour nécessité d’enquête.

A cet effet, son supposé complice en fuite est recherché. Tout comme il est fort utile également, de retrouver l’auteur du tir, pour qu’il en dise un peu plus sur cette affaire, à laquelle le jeune Dosso a vraisemblablement tenté de donner une tournure abracadabrante.

En tout vas, si cet élève, malgré son jeune âge, fait déjà très bien ses armes dans le milieu pourri de la pègre, à contrario, il devra encore davantage s’exercer pour devenir un grand menteur. Parce que pour ça, il faut du talent et de la suite dans les idées. Ça lui a cruellement fait défaut et cela lui vaut aujourd’hui, de sérieux ennuis.

Source : Linfodrome

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