Voilà qui demande de faire la part des choses. Au moment où ont démarré les états généraux sur l’école ivoirienne, la ministre Mariatou Koné doit dénouer le nœud d’une situation cocasse brûlante. Une situation qui révolte parents d’élèves et établissements. Les faits se sont déroulés le 14 juin, au premier jour des épreuves, au centre d’examen EPP LABAT A à Williamsville, près de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS).
Selon le directeur du centre Kouadio Simplice, le mal est arrivé par une enseignante qui avait en charge de surveiller l’épreuve d’orthographe à la salle 12. Cette dernière s’est permise de bâclée la lecture de la dictée. Paradoxalement, toute la salle 12 a été recalée pour fraude. « La dernière, fois mon fils m’a dit maman, comment je vais regarder mes amis ? Si ça continue comme ça, je vais me suicider. J’étais sans mot », nous confiait hier, Mme Ahua Aude, une mère de famille qui s’en remet aux autorités éducatives.
Ce dossier étonnant et détonnant est en traitement, dit-on. Dans les couloirs de la direction des examens et concours (Deco), l’on parle d’un jury national de discipline qui devrait statuer incessamment. Les pauvres gamins ont effectué, comme les autres, toutes les épreuves de l’examen, mais leurs notes n’ont pas été validées par la Deco. Pourtant, tout semble les dédouaner. « Le directeur du centre (EPP LABAT A) nous a expliqué que l’un des enfants après cette épreuve de la dictée, s’est plaint à son père.
Il a expliqué comment la surveillante avait bâclée la dictée. Ce parent d’élève a appelé le directeur régional de l’enseignement national (Dren Abidjan 1) pour se plaindre de vive voix. C’est ainsi que le directeur du centre a été interpelé par sa hiérarchie. A son tour, le directeur du centre a mené son enquête le lendemain de l’incident. Il a entendu les enfants qui ont confirmé les difficultés à eux causés par la surveillante. Cette dernière, entendue à son tour, a reconnu à demi-mot les faits. A part cela, les épreuves se sont poursuivies normalement », relate Kouadio Stéphane, chef de file du collectif spontané des parents d’élèves mis en place pour obtenir justice.
Kouadio Simplice, le directeur du centre d’examen LABAT A est solidaire des parents d’élèves. Il veut voir sa hiérarchie « situer les responsabilités ». A cet effet, il avait produit un rapport à la suite de l’incident. Un rapport resté visiblement dans les placards.
Source : Afriksoir.net