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Côte d’Ivoire / Recherches en éducation : Un nouveau modèle de classes passerelles proposé

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Le Réseau ouest et centre africain de recherche en éducation section Côte d’Ivoire (Rocare-ci) a organisé, en collaboration avec ses partenaires que sont la Fondation Karanta et le Forum des éducatrices africaines (Fawe), un séminaire de restitution des résultats d’une étude intitulée : « Un nouveau modèle de classes passerelles pour améliorer l’apprentissage des enfants et des jeunes non scolarisés dans les pays membres de la Fondation Karanta en Afrique occidentale ». C’était le 23 juin 2022, à l’Ecole normale supérieure (Ens) à Abidjan.

Cette étude s’inscrit dans une démarche de renouvellement des pratiques éducatives adaptées au contexte actuel de ces pays concernés par l’étude. Il questionne le fonctionnement actuel des classes passerelles qui constituent le principal dispositif en usage dans les différents pays de l’espace Karanta. En Côte d’Ivoire, l’étude s’est déroulée dans trois régions : le Kabadougou, le Poro et le Tchologo.

Elle a permis de relever le caractère trop limité de durée des classes passerelles, l’absence de suivi des cohortes au niveau des données nationales, la faible rémunération des animateurs, le taux élevé d’abandon, les inscriptions tardives et l’absence de financement de l’Etat.

Un nouveau modèle mis en place

Le nouveau modèle propose l’allongement de la durée de ces classes passerelles, le relèvement des salaires, la prise en compte des cohortes dans les statistiques nationales, le développement de stratégies pour faire face au niveau élevé d’abandon et aux inscriptions tardives.

Selon Dr Bih Emile, coordonnateur national du Rocare-ci, « il s’agit de présenter les résultats d’une étude qui s’est déroulée dans 6 pays (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, mali, Niger et Sénégal afin qu’ils soient exposés aux critiques des parties prenantes pour améliorer le rapport final ».

« L’objectif de l’étude est de créer un nouveau modèle qui pourra être mis à l’échelle, à l’avenir, dans des centres et classes passerelles pour réintégrer dans le système scolaire formel les enfants et les jeunes non scolarisés ou sortis du système », explique Pr Nouhoum Sidibé, coordinateur principal de ce projet.

Selon lui, ces pays, à l’instar de nombreux autres du Sahara, demeurent confrontés à des contraintes de développement avec comme conséquences une exacerbation de conflits armés auxquels s’ajoute la récente crise sanitaire liée au Covid-19.

Dans ce contexte de persistance de l’insécurité et de faible capacité des Etats, il est impérieux de s’approprier des stratégies innovantes et efficaces d’éducation et de formation des enfants non scolarisés afin de les éloigner du spectre de l’analphabétisation et de la pauvreté.

« Une modalité spécifique ne suffit pas pour comprendre le problème de l’école. Une politique claire devrait être faite sur les classes passerelles. Aussi, les écoles- formations, les Centres d’éducation communautaires (Cec) et les classes passerelles doivent être inscrits dans la durée pour apporter une réponse claire à la question de l’école », explique Koné Raoul, conseiller auprès du Premier ministre ivoirien chargé de l’éducation.

L’inspecteur général Adama Coulibaly, représentant le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, s’est, quant à lui, félicité de cette initiative du Rocare-ci et de ses partenaires qui permet de valoriser le capital humain. Avant d’indiquer : « Avec cette étude, les écoles passerelles connaîtront un avenir bien meilleur dans l’espace Karanta ».

 

Source : fratmat

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