Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Professeur Adama Diawarra a visité, le 12 juillet 2021, les principales installations du Pôle Scientifique et d’Innovation de l’Université Félix Houphouët-Boigny, sis à Bingerville. Accompagné d’une délégation de l’Agence Française de Développement (AFD) venue de Paris (France), et conduite par son Directeur de l’Innovation et de la Recherche, M. Thomas Melonio, Prof. Adama Diawarra a indiqué que cette visite s’inscrit dans le cadre des projets financés et issus de la coopération franco-ivoirienne contenus dans le Contrat de développement et de désendettement (C2D). « Nous recevons des partenaires français et il s’agit pour notre département ministériel de parler de la recherche ivoirienne en général, même s’il y a des points particuliers sur lesquels nous allons insister avec eux », a-t-il mentionné avant de se dire satisfait de cette visite. Ce d’autant plus que, « elle nous a permis de voir le potentiel en matière de recherche de la Côte d’Ivoire. Le pays a apporté des réponses à des problèmes concrets qui se posent à la nation ivoirienne » a-t-il ajouté.Le ministre Adama Diawarra a également exprimé sa fierté à l’endroit des scientifiques ivoiriens, parce que selon lui « les chercheurs qui cherchent et trouvent, on en trouve en Côte d’Ivoire ». Toutefois, le ministre a énuméré quelques difficultés relatives au vieillissement du matériel de travail, le manque de chercheurs pour le respect de la norme internationale, le sous- financement de la recherche scientifique. Non sans proposer également quelques pistes de solutions. Notamment l’implication du secteur privé pour épauler l’Etat, qui « seul ne peut pas tout faire ». « Il nous faut passer à la valorisation économique de la recherche et non se contenter de celle qui est beaucoup académique », a conseillé le Professeur Adama Diawara.
« Un partenariat qu’on espère qui va continuer à être dynamique dans les prochaines années avec une recherche qui marche et qui trouve », a-t-il dit.
Pour sa part, Thomas Melonio de l’AFD a assuré que ce partenariat sera encore plus dynamique avec de bonnes perspectives d’investissement pour la Côte d’Ivoire. Pour lui, cette visite contribue à « appuyer la recherche ivoirienne », qu’il juge dynamique et de qualité.
La délégation s’est d’abord rendue au Centre National de Calcul de Côte d’Ivoire. « A travers le supercalculateur par exemple du Centre national de calcul, le climat va évoluer en Côte d’Ivoire de sorte à impacter le rendement des agriculteurs et l’ensemble des habitants du pays. On a aussi vu une recherche appliquée qui vise à protéger les bananiers, les cacaoyers, les manguiers avec l’idée de trouver dans les plantes ivoiriennes des protections et une aide pour les agriculteurs ivoiriens. » s’est réjoui Thomas Melonio de l’AFD. La visite s’est poursuivie à l’Unité de Recherche Industrielle pour la production des biopesticides. Cette unité a pour mission de lutter contre les parasites et ravageurs des plantes cultivées afin de réduire l’utilisation des pesticides de synthèse néfastes à la santé humaine et à l’environnement.Enfin, la dernière étape s’est déroulée au Centre WASCAL/CEA-CCBAD, une initiative régionale du projet Centre d’Excellence Africain (CEA) lancée en 2013 visant à appuyer le développement de filières d’excellence dans des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, autour de problématiques de développement économique et social.
Mis en vigueur en 2016, le Centre d’Excellence Africain sur le Changement Climatique, la Biodiversité et l’Agriculture Durable (WASCAL/CEA-CCBAD) s’articule autour de 3 axes : Enseignement, Renforcement de capacités et Recherches en lien avec le Développement Durable. Le Centre s’appuie sur l’UFR Biosciences de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire mais aussi sur des partenariats avec Universités étrangères comme celles d’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, du Sénégal et du Bénin.
Au nombre de ses acquis l’on compte, une accréditation du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur pour 4 offres de formation, plus de 230 étudiants formés dont 112 en Master et 118 en PhD, 2 brevets de bio-pesticides obtenus, 5 laboratoires fonctionnels.
Source : Fratmat.info