Le refus ou l’hésitation des parents à faire vacciner les enfants contre la poliomyélite est une attitude qui a pris une proportion inquiétante dans le pays, constate-t-on, depuis le lancement officiel de la journée nationale de vaccination contre cette maladie invalidante, vendredi 18 septembre 2020, sur toute l’étendue du territoire.
Cette première journée de la campagne a été marquée par l’enregistrement au plan national, de 2949 cas de refus dont 14 cas à Kouassikouassikro, une des rares localités où le phénomène semble moins amplifié. Les causes évoquées par les populations pour expliquer ces réticences sont multiples. On peut citer, entre autres, la crainte des effets secondaires des vaccins, les rumeurs et fausses informations liées à la crise sanitaire du COVID-19 diffusées sur les réseaux sociaux.
“La situation d’hésitation et de refus est une préoccupation pour nous les acteurs de la santé. Elle constitue un obstacle à la prévention des maladies infectieuses. Elle empêche l’obtention d’une couverture vaccinale efficace”, a affirmé le premier responsable du district sanitaire de Kouassikouassi, Dr Bogui Eric. Il a expliqué la méthodologie qui lui a permis de gérer efficacement les 14 cas de refus enregistrés dans sa zone.
Le rôle des agents de santé notamment du médecin dans la gestion des cas de refus est essentiel. Il doit rassurer en donnant la bonne information, a ajouté Dr Bogui. Plus de 5,2 millions d’enfants de 0 à 59 mois sont ciblés par cette vaccination dans 113 district sanitaires de Côte d’Ivoire. La journée nationale de la vaccination contre la poliomyélite qui a démarré le vendredi 18 septembre 2020 prend fin le 21 septembre 2020.
Source : AIP