Le superviseur Alphabétisation à la direction régionale de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Kouadio Tia Gabriel, a plaidé pour une implication plus accrue des autorités locales et gouvernementales dans la politique d’alphabétisation dans la région du Gontougo.
Lors d’une interview, le mercredi 09 septembre 2020 à Bondoukou, en marge de la Journée internationale de l’alphabétisation, Kouadio Gabriel a indiqué que cette implication doit se traduire d’abord par la prise en charge des animateurs au sein des centres qui ne disposent pas de moyens financiers pour se déplacer afin de donner les enseignements aux analphabètes.
« Nous demandons aux bonnes volontés, aux élus locaux et cadres ainsi qu’à l’Etat ivoirien de s’impliquer véritablement en trouvant des voies et moyens pour permettre aux parents analphabètes d’apprendre à lire, à écrire et à calculer », a-t-il fait savoir. Il a relevé que l’analphabétisme compromet de nombreux projets de développement d’un pays.
Selon le superviseur, l’analphabétisme va de paire avec la drogue, la mortalité infantile et limite la participation de l’Homme aux activités politiques. Il s’est félicité des efforts fournis dans le Gontougo avec la création de 176 centres au niveau 1 et 2 et au CP1 pour 4 559 apprenants dont 2691 femmes et 193 animateurs.
Il a indiqué que le taux d’analphabètes dans le Gontougo est de 62,5% dont 70, 4% de femmes, selon l’Institut national de la statistique (INS), soit une légère baisse par rapport aux années précédentes.
Le thème de la Journée internationale de l’alphabétisation célébrée le 08 septembre portait sur « L’alphabétisation et la transmission du savoir à l’ère de la Covid-19 ».
Source : AIP