Le Premier ministre ivoirien, Jérôme Patrick Achi, a foulé, mardi 19 octobre 2021, la cour et la salle de classe du CP1, où il a fait ses premiers pas à l’Ecole primaire publique (EPP) Adjamé Est 2 du quartier les « 220 » Logements, à Adjamé.
« Comment t’appelles-tu ? Que veux tu faire plus tard dans la vie ? Quel est ton rêve ? », s’enquérait le Premier ministre auprès de ses filleuls, 60 ans après son passage, demandant à chaque petit dans chacune des salles de classe qu’il visitait en présence de la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné.
Le Premier ministre était également en compagnie du ministre-gouverneur, Dosso Moussa, avec qui il a partagé, dans la même classe, la rudesse des tables-bancs du primaire avant de découvrir les ors, l’ouate, le velours, le pourpre et le décorum des palais de la République. Jérôme Achi devait quitter l’établissement, en 68, reprendre la classe de CM2 ailleurs, avoir des ambitions, barouder, se former, étudier dans d’illustres universités, mener une carrière professionnelle exemplaire dans un célèbre cabinet, intégrer le gouvernement, devenir Premier ministre.
« 60 ans après, que d’émotions ! Quand j’ai vu des élèves dans une classe tout à l’heure, je me suis dit, on y est parvenu. Et quand je les regarde, je pense qu’eux-aussi peuvent y arriver, et il y va de notre responsabilité de les accompagner », a soutenu le Premier ministre.
Patrick Achi souligne qu’il a bénéficié de l’apport d’enseignants, politiques de ministres, acteurs de la société éducative et non éducative qui ont accompagné son parcours scolaire et professionnel et « qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui ».
Se souvenant des visites d’étudiants organisées par les enseignants qui les faisaient rêver, pendant ces années de jeunesse scolaire, Patrick Achi dit être venu dire aux futurs cadres de demain que « tout est possible » avec de l’effort, de la constance, de la persévérance et de la résilience.
« Nous n’étions pas les meilleurs, mais nous avons fini dans les plus hautes sphères de l’Administration de l’Etat », a témoigné Dosso Moussa, appelant les enseignants à « inculquer une bonne éducation à nos enfants qui sont dans vos mains ».
La ministre Mariatou Koné a rappelé que les trois axes pionniers de la politique du Premier ministre concernent l’introduction des langues nationales dans les programmes, l’assainissement de l’environnement des établissements et surtout l’archivage des documents administratifs et pédagogiques.
Leur préservation, qualifiée de « miraculeuse » a permis au Premier ministre de retrouver ses états conservés en l’état, 60 ans après ses premiers pas à EPP Est 2.
Son école, Adjamé Est 2, est intégrée désormais au Groupe scolaire Jean Delafosse.
Accourus nombreux, plusieurs riverains de sa promotion ont accueilli, dans une joie débordante, « Jérôme », pour les uns, « Patrick » pour les autres. Plusieurs d’entre eux, comme Aimée Houlon, une autre camarade de classe, ou encore André Bissouma se sont rappelés au meilleur de leur souvenir avec leur frère.
« Les 220 étaient le phare de la vie abidjanaise. Le Premier ministre habitait le Grand-bloc et quand il m’a vu, il m’a spontanément reconnu, m’a salué et nous avons parlé un peu du passé. Je suis fier de lui », a dit M. Bissouma, qui souhaite une renaissance du quartier sous la houlette du Premier ministre Patrick Achi.
Quant à Aimée Houlon, sa joie était si grande et indicible qu’elle ne pouvait trouver les mots justes pour la traduire au timide “petit blanc” de son enfance, aujourd’hui Premier ministre.
Patrick Achi a fait don de matériels didactiques à son école.
Source : AIP