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Côte d’Ivoire / Lutte contre le travail des enfants : 10 ans de prison ferme pour 10 trafiquants

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Le tribunal en son audience correctionnelle a rendu sa décision le 30 juin à Bouna à l’encontre de personnes de nationalité burkinabé interceptées par la police à un barrage à l’entrée de Doropo, dont le chef-lieu est Bouna.
La salle d’audience du tribunal de Bouna était bondée le 30 juin. Un procès inhabituel s’y déroulait. Il s’agit d’une audience correctionnelle portant sur le trafic illicite de migrants, la traite de personnes et celle des enfants.

Parmi les 30 personnes poursuivies, 10 ont été condamnées à 10 ans d’emprisonnement ferme, 5 millions de F Cfa d’amende, 5 ans d’interdiction de paraitre sur le territoire national.

Sont concernées, entre autres, par cette condamnation, Nikiema olivier, chauffeur; Sawadogo Mamadi, 29 ans, planteur; Zallé Zakaria, 30 ans cultivateur; Oueda Adama, 21 ans. Une audience qui s’est déroulée sous haute surveillance de la police, de la gendarmerie et des gardes pénitentiaires. Les faits qui ont conduit à l’arrestation de ces personnes : le 24 avril, un mini car de la compagnie Zdt a été intercepté à l’entrée de Doropo, à un barrage, par des éléments du commissariat de police de Bouna. Ce véhicule transportait 40 passagers d’origine burkinabè.

Un mois plus tard, soit dans la nuit du 26 au 27 mai, toujours au même endroit, un mini car de la même compagnie Zdt a été intercepté avec à bord, 25 personnes dont 9 mineurs.

Les deux convois transportaient des enfants de 13 à 17 ans. Et ceux-ci étaient destinés à travailler dans des plantations. Les mineurs ont été entendus par les policiers et refoulés par la suite à la frontière pour rejoindre leurs pays d’origine. Il ressort de ce procès que des personnes majeures ont été recrutées pour les faire travailler dans des conditions difficiles.

Il est aussi reproché à des prévenus en provenance du Burkina Faso (Kaya, Ouagadougou, Gawa…), d’avoir traversé la frontière terrestre alors qu’elle est fermée en raison des mesures prises à cause de la maladie à coronavirus. A ces personnes, il est reproché la mise en danger d’autrui. Car elles peuvent être une source de contamination.

En effet, elles ne possèdent aucun document prouvant qu’elles ont fait un test de Covid.

A la barre, Nikiema olivier, conducteur du minicar, Kindo Dramane, Ouedraogo Souleymane, Sawadogo Mamadi ont nié les faits qui leur sont reprochés. Ouedrago Souleymane a relevé qu’il ne savait pas que tous ceux qu’il transportait étaient majoritairement de nationalité burkinabé. Car il n’a pas pris le temps de vérifier leur identité. Nikiema olivier a nié le fait d’avoir transporté 40 personnes à bord du mini car.

Selon lui, les passagers (enfants) étaient au nombre de 26. Certains ont indiqué dans un français approximatif qu’ils se rendaient chez des parents à Yakassé- Attobrou, Adzopé, pour les aider dans des plantations. D’autres avaient de la peine à dévoiler leur destination.

Source : Fratmatinfo

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