L’Institut Marie-Thérèse Houphouët Boigny d’Adjamé désormais fonctionnel (IMTHB), a constaté mardi 29 juin 2021, l’AIP, lors d’une cérémonie officielle de remise des clés de l’établissement après les travaux de réhabilitation.
L’œuvre de rénovation de cet établissement a été du ressort du Conseil National de Sécurité, en particulier de son secrétaire, le ministre Fidèle Sarassoro, directeur de cabinet du Président Alassane Ouattara, qui n’a ménagé aucun effort à s’investir personnellement en faveur de la réhabilitation de l’Institut, a indiqué la ministre de la famille, la femme et de l’enfant, Nasséneba Touré.
La nouvelle IMTHB est dotée de salles d’alphabétisation, salles d’apprentissage de divers métiers, de salles multimédias, une salle de conférence, des airs de jeux et une garderie, repartis dans quatre bâtiments dont un bâtiment administratif et s’étend sur une superficie d’environ deux hectares. La maîtrise d’ouvrage a été assurée par le Bureau National d’Études Techniques et de Développement (BNETD), qui a débuté les travaux de réhabilitation en janvier 2020. Le coût de la réhabilitation de l’Institut s’élève à environ 696 millions de Fcfa.
Cédé le 22 janvier 1970 au ministère en charge de la femme, l’IMTHB, autrefois le creusé de la formation et de l’éducation de milliers de femmes et de jeunes filles analphabètes et déscolarisées, totalisant un effectif de plus de 500 auditrices par an, a subi les âpres de la crise militaro-politique qu’a connu le pays et en sera profondément dénaturé, a déclaré la ministre Nasséneba Touré.
En effet, pendant la crise postélectorale, l’IMTHB a servi de base au Bataillon du génie de Bouaké, puis celle du Bataillon d’artillerie sol-air pendant. Après la crise, le centre est resté à l’abandon total, et devenu un lieu où régnait l’insécurité, au grand désarroi des riverains des 220 logements.
Ainsi, au lendemain de la crise post électorale et dans le cadre des activités de sécurisation du territoire, le CNS présidé par le chef de l’Etat a instruit l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réhabilitation (ADDR) de procéder à la libération des sites publics occupés de façon illégale, a affirmé le ministre Fidèle Sarassoro. Cette opération dénommée « Opération bonheur » a permis de libérer 20 sites qui étaient totalement dégradés. Par la suite le CNS a mandaté le 15 février 2016 le BNETD à l’effet de mener des études technique de réhabilitation de ces sites, dont l’IMTHB d’Adjamé, a-t-il poursuivi.
Désormais un centre flambant neuf, l’IMTHB est remis au ministère de la Famille, la Femme et de l’Enfant.
Les ministres Nasséneba Touré et Fidèle Sarassoro ont exhorté l’ensemble du personnel d’encadrement à faire preuve d’excellence dans la gestion de la structure afin d’offrir aux auditrices qui seront placés sous leur responsabilité, des prestations correspondant à leurs besoins et aux ambitions du Gouvernement.
La réhabilitation de l’Institut s’inscrit dans la dynamique de mise en œuvre du programme spécial du Président de la République qui vise à réduire significativement le taux de pauvreté et d’analphabétisme dans le pays, conformément aux objectifs du développement durable (ODD), qui militent entre autre en faveur de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.
La Côte d’Ivoire enregistre 47,4% de taux de pauvreté des femmes et de 63,4% d’analphabétisme. Le Gouvernement a de ce fait engagé des reformes au plan national afin de faire des 130 Institutions de Formation et de l’éducation féminine (IFEF), de véritables pôles de formation et d’insertion sociale et professionnelle des femmes analphabètes et déscolarisées.
La cérémonie officielle de remise des clés de la nouvelle IMTHB a enregistré la présence de nombreuses autorités dont le ministre l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé et de l’ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani .
Source : AIP
