Le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA) a initié une étude dans les établissements publics et privés de Bocanda pour comprendre les raisons de la disparité entre filles et garçons dans la localité dans les matières scientifiques notamment en mathématiques et y trouver une solution.
Le ministère entrepris du jeudi 12 au vendredi 13 mai 2022, cette étude qualitative et quantitative dénommée “Ladies for mathematic ” (les demoiselles pour les mathématiques), en partenariat avec l’Ecole nationale de la statistique et de l’économie appliquée (ENSEA).
Outre les écoles de Bocanda, plusieurs autres établissements secondaires du pays sont concernés. L’étude consiste à prendre un échantillon de deux classes par niveau, de la sixième à la terminale et dix élèves par classe soit cinq garçons et cinq filles, a expliqué un agent enquêteur à l’ENSEA, Kambou Holo.
En plus, une étude sociologique est menée sur chaque élève à travers un questionnaire. La disparité entre les garçons et les filles est très grande. Il est très rare de voir des femmes professeurs de mathématiques, de physiques, des femmes ingénieurs et autres, a-t-il ajouté.
Quand on observe les performances des jeunes filles, même si elles sont moins nombreuses que les garçons à entreprendre des études scientifiques et technologiques, quand on examine l’excellente qualité du travail scientifique effectué par les « dames de la science » en Côte d’Ivoire et dans le monde, on est convaincu qu’il est impossible voire absurde d’invoquer une quelconque inaptitude des femmes à « faire » des sciences en général et des mathématiques en particulier et personne n’oserait aujourd’hui, démontrer l’infériorité du cerveau féminin. On ne peut donc expliquer la désaffection des filles pour les disciplines scientifiques qu’en recourant à des considérations d’ordre sociologique ou psychologique, faisait remarquer dans le journal Fraternité Matin du 23 Novembre 2004, le Pr Saliou Touré, ancien ministre de l’Education nationale.
Source : AIP