Une vaste tournée de mobilisation et de sensibilisation pour l’adhésion de la communauté éducative aux réformes des Comités de gestion des établissements scolaires (COGES), démarre, le 20 février pour s’achever le 28 février 2022.
La principale mission des émissaires de la ministre Mariatou Koné, sera de présenter et expliquer les nouveaux textes (décrets et arrêtés) qui encadrent la suppression, à partir de cette année scolaire 2021-2022, des « cotisations exceptionnelles », levées depuis 2012, a indiqué le chef de cabinet, Karim Fofana, lors du lancement de la campagne, vendredi 18 février 2022, à la direction des examens et concours (DECO) à Abidjan-Plateau.
Désormais l’Etat et les collectivités locales se chargent de pourvoir au financement des plans d’action des COGES. Cette année, ces frais s’établissent à 30 milliards de FCFA dont 18 provenant de l’Etat et 12% des collectivités décentralisées.
En attendant la mise en place du budget, la ministre Mariatou a obtenu le déblocage, par le gouvernement, de 4,7 milliards de FCFA qui ont permis à 11065 COGES sur 11138 de mener leurs activités au premier trimestre de l’année scolaire en cours.
Cette réforme supprime les cotisations exceptionnelles et annexes, fixe les frais d’inscription aux examens, de santé, culture besoins urgents des COGES dont les comptes sont désormais domiciliés et centralisés à la Banque du Trésor, a expliqué à la presse, le Directeur d’animation, de promotion et de suivi des COGES, Dr Kouamé Kouadio Didier.
Les frais officiels d’inscription au secondaire sont de 6000 FCFA et de 3000 dans le privé. Les doits d’examen sont de 500 pour le CEPE, 2000 pour le BEPC et 5000 pour le Bac.
Le coût de la carte d’identité scolaire pour l’examen du CEPE est fixé à 300 FCFA, le macaron de l’établissement à 500 FCFA et les activités socio-éducatives chiffrées à 500 FCFA dans chaque établissement.
Le respect scrupuleux de ces nouvelles mesures sera supervisé par une Commission de discipline et du mérite pour le contrôle interne et externe, le règlement des litiges, un rapport annuel d’activité exigé, tandis chaque justiciable est désormais habilité à dénoncer toute effraction dont il dispose de la preuve à la police ou à la gendarmerie, a prévenu Dr Kouamé Kouadio.
Cette réforme est menée par le ministère et le gouvernement autour du slogan « L’école une priorité de la communauté », parce que les exemples de bonne pratique qui produisent les meilleurs systèmes éducatifs sont ceux qui considèrent l’école comme un « bien communautaire ».
Il s’agit, au total, de lever toutes les barrières financières et économiques, pour que la politique de scolarisation obligatoire permette à chaque enfant d’aller à l’école, en toute quiétude, à travers la mobilisation de chaque parent d’élève et l’ensemble de la communauté éducative dans une bonne gestion de son COGES.
Source : AIP