A l’occasion d’une conférence publique animée, le 27 février 2022, à la Bourse du travail à Treichville (Abidjan), Dr André Déazon, directeur général de la Soka Gakkai Internationale-Côte d’Ivoire (Sgi-Ci), l’organisation des pratiquants du Bouddhisme de Côte d’Ivoire, a lancé un appel à la Chambre des rois et chefs traditionnels pour son implication véritable aux travaux sur les états généraux de l’Education en cours. Notamment en « travaillant avec le système éducatif pour l’introduction des langues maternelles à l’école ».
Pour lui, si les rois et chefs traditionnels s’impliquent, ils donneront l’orientation la plus idoine pour le développement de la société ivoirienne. Il estime que c’est l’Afrique qui doit donner son modèle d’éducation. Car selon lui, la plupart des intellectuels africains ont été nourris aux mamelles de la culture occidentale. Alors que dans ces systèmes éducatifs occidentaux, l’éducation n’est pas prise en compte. « Il y a l’instruction, la formation, la délivrance des connaissances et du savoir. Mais l’éducation, la formation de l’être humain pour améliorer sa qualité humaine n’existe pas dans le système éducatif français par exemple », explique Dr André Déazon.
A l’entendre, il faut donc que la Chambre des rois et chefs traditionnels participe aux réflexions sur l’éducation pour que ces aspects susmentionnés soient intégrés.
Dans les détails, le directeur général de la Sgi-Ci ajoute que la priorité pour elle sera d’ajouter à l’école sa matière première qu’est l’identité. « Le cerveau exige qu’il y ait une matière première. Et la matière première de l’école, c’est la langue maternelle. La culture autochtone. C’est la langue maternelle qui exprime l’identité de l’apprenant ».
Pourtant, à l’en croire, cette identité exprimée à travers la langue maternelle a été abolie par le système colonial. « Nous avons fait l’école avec notre identité foulée au pied », déclare Dr Déazon.
Cette conférence qui s’est déroulée autour du thème: « La Chambre des rois et des chefs additionnels face au défi de l’éducation », était doublée ce jour d’un hommage au chef suprême des Wê, Toubo Taho, décédé il y a quelques années.
Toubo Taho était pour le conférencier non seulement un grand chef de la culture Wê et un membre émérite de la Chambre des rois. Mais aussi un fidèle aux activités de la Sgi-Ci. « Il a toujours été présent à notre appel. Il a honoré la majorité de nos activités par sa présence effective. Nous avons le devoir de lui rendre hommage », a mentionné le directeur général de la Soka Gakkai Internationale-Côte d’Ivoire.
Source : fratmat
