Dix-huit établissements confessionnels islamiques sur 166 déclarés dans la région du Gôh, ont reçu leur attestation d’intégration officielle dans le système éducatif formel, des mains de la Direction régionale de l’éducation nationale (DRENA) de Gagnoa, jeudi 03 mars 2022 à la préfecture de région.
Il s’agit de trois établissements exerçant dans l’Inspection de l’enseignement primaire (IEP) Bayota, trois de l’IEP Diégonéfla, un de l’IEP Dignago, quatre de Lonaci Gagnoa, quatre de Gagnoa-Dioulabougou, deux de Oumé et un de l’inspection primaire de Ouragahio, a indiqué le secrétaire général de la DRENA, chargé des établissements privés, des établissements islamiques et de l’alphabétisation, Coulibaly Bêma.
Ceux qui n’ont pas été retenus devront travailler pour remplir tous les critères d’éligibilité afin d’être pris en compte à la prochaine évaluation, vu que le projet va s’étendre 2025, a-t-il dit.
La commission nationale a mis en place un projet dénommé, Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation (SNIESIE), dans les systèmes éducatifs formels, avec pour vision, que d’ici à 2025, l’enseignement des programmes officiels et l’éducation religieuse islamique, assurent à tous les enfants des Structures islamiques d’éducations (SIE), les apprentissages de qualité, qui les rendent capables, de contribuer au développement socioéconomique.
Ce qu’il faut retenir, a renchéri le secrétaire général de préfecture, Kamaté Bêmah, c’est qu’il s’agit d’une phase expérimentale, après les consultations aux niveau national et régional, et qu’il y a des conditions à remplir pour être éligible à ce projet et il se trouve que l’immense majorité n’a pas encore rempli ces conditions.
Ceux qui ont leurs attestations sont les établissements qui ont rempli le minimum de conditions et c’est pourquoi le nombre est restreint. « Mais avec le temps, la situation va s’améliorer », a assuré M. Kamaté, qui a expliqué qu’en principe, tous ces fondateurs d’écoles islamiques devraient comprendre le bien fondé de ce projet qui dure depuis deux ans, et au cours desquels, il y a eu des réflexions à plusieurs niveaux.
Il y a des débats au niveau régional, où là encore tous les acteurs ont été associés. Donc, la décision arrêtée, est une décision « unanime » et ceux qui sont concernés, sont amplement informés, depuis le début jusqu’au dressage officiel des listes.
Ceux qui sont éligibles, vont devoir appliquer le programme national d’éducation, à partir de l’année scolaire 2022-2023, après un encadrement avec les responsables de la DRENA.
Des écoles islamiques sont en voie d’intégrer le système éducatif ivoirien, avait fait savoir l’enseignant chercheur à l’université de Korhogo, Vahama Kamaté, par ailleurs consultant en communication du projet de la SNIESIE, lors de l’atelier de formation des chargés de communication des Inspections d’enseignement primaires (IEP) et de la DRENA, pour la mise en œuvre de cette politique, tenu en septembre 2021 à Gagnoa.
Il avait été question d’outiller les participants sur les stratégies de communication à déployer pour la mise en œuvre de la SNIESIE.
“A l’horizon 2025, il faudrait que 100% des enfants qui fréquentent les Structures islamiques d’éducation (SIE), intègrent le système éducatif formel”, a-t-il précisé.
Source : AIP