Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr Adama Diawara, a annoncé, mardi 19 octobre 2021 à San Pedro, des reformes visant à améliorer la qualité du système de l’enseignement supérieur ivoirien.
M. Adama a présenté ces réformes aux acteurs, lors de la rentrée solennelle 2021-2022 des établissements de l’enseignement supérieur, indiquant que l’objectif est d’obtenir une institution qui forme des ressources humaines de qualité et fait de la recherche scientifique un levier essentiel du développement.
«Les universités ont beaucoup souffert des remous sociaux. Ces turbulences ont engendré une dépréciation de la valeur de nos institutions de l’enseignement supérieur (…), chose inacceptable», a-t-il souligné, appelant à la responsabilité de tous les acteurs pour la restauration de la qualité de l’enseignement supérieur dans un esprit apaisé.
Au titre des réformes en cours d’exécution, il fait référence à l’organisation des examens du Brevet de technicien Supérieur (BTS) qui se déroulement sans heurt depuis quelques années. D’autres innovations plus approfondies financées par la Banque mondiale aboutiront à la suppression des filières non porteuses d’emplois et l’adaptation du curricula des filières maintenues aux besoins du marché de l’emploi en accord avec les 13 branches professionnelles.
Il s’agit, entre autres, de l’orientation des bacheliers dans universités publiques selon les critères de mérite et des capacités d’accueil des filières et la transition inter-cycle universitaire par voie de test sélectif, qui sont également une réalité.
De nombreux autres changements seront bientôt opérés. Il s’agit de l’évaluation continue des étudiants des universités publiques à travers des interrogations écrites, des devoirs et des examens de fin de semestre.
Les universités et grandes écoles privées seront aussi évaluées sur la base de la qualité des infrastructures et des équipements, la compétence des enseignants et les rendements. Cette évaluation permettra de les classer et conditionnera l’affectation des bacheliers dans le privé.
Il y aura, entre autres, l’instauration de normes de qualité dans tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche publics, l’ouverture de classes universitaires préparatoires aux grandes écoles et des instituts universitaires de technologie dans les universités complètes (Félix Houphouet Boigny, Alassane Ouattara de Bouaké et Péleforo Gon Coulibaly). Cela permettra la formation des enseignants dans certaines disciplines, notamment, les mathématiques et les physiques chimies, et contribuera à résoudre le problème de manque d’enseignants dans ces matières.
Source : AIP