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Côte d’Ivoire / Des enseignants s’insurgent contre les résultats des exéats 2020 dans la DRENETFP de Séguéla

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Des enseignants se sont insurgés, lundi 7 septembre 2020, contre les résultats des exéats dans la direction régionale de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (DRENETFP) de Séguéla, à l’issue desquels certains corps de métier n’ont enregistré aucun agent autorisé à changer de ville.

« L’an dernier, je voulais partir à Agnibilékrou. De nombreux élèves là-bas ne font pas ma discipline parce qu’il y a un manque de professeur alors que je travaille en sous-horaire au lycée où je suis. Cette année, à Napié, dans la région du Poro où je voulais être, il y a un seul enseignant qui d’ailleurs va à la retraite mais ça n’a pas encore marché. C’est vraiment dommage, ce qui se passe! », a déclaré le professeur d’EPS au Lycée moderne Dominique Ouattara, Yeo Beh Philémon, par ailleurs coordonnateur de la Coalition des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (CESCI).

Aussi, a-t-il dénoncé la non-communication des postes vacants depuis quelques années pour permettre aux requérants de faire des choix judicieux.

Sur la base des résultats disponibles, aucun instituteur sur 233, aucun éducateur ni inspecteur d’orientation et inspecteur d’éducation dans la DRENETFP de Séguéla n’a été admis à changer de lieu de service au cours de cette année scolaire 2020-2021.

« Quand tu veux partir et qu’on te retient, tu n’as plus le même rendement, le même entrain. Il faut que les gens comprennent cela car quand c’est comme cela, tu n’es plus productif à plein régime », a renchéri un instituteur en poste à Kani, Koné Francis. Il a dénoncé les mutations qui surviennent après, en cours d’année scolaire, opérées par des agents de la direction des ressources humaines. Ce qui ‘’encourage ainsi la corruption’’.

Pour le directeur régional de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, M’Bassidjé Augoud Roger, cette situation s’explique par la volonté de stabiliser les effectifs qui, cette année, ne seront pas renforcés par les sortants de l’Ecole normale supérieure (ENS) ou par des recrutements spéciaux.

Source : AIP

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